Les organisations de la société civile des Pays les Moins Avancés (PMA), réunies Les organisation de la Société civile (OSC) béninoises présentes à la revue à mi-parcours (RMP) du Plan d’Action d’Istanbul (PAI), malgré leur insatisfaction par rapport aux progrès réalisés, réaffirment leur engagement à mettre tout en œuvre pour contribuer à sortir effectivement le Bénin du groupe des PMA avant l’échéance fixée à 2020.
au sein du réseau international LDC Watch (Observatoire des PMA) se sont concertées en marge des travaux de l’examen à mi-parcours du Plan d’Action d’Istanbul qui se sont tenus à Antalya en Turquie du 27 au 29 mai 2016.
Au terme de leurs discussions et délibérations, elles ont adopté une déclaration qui a été transmise officiellement aux autorités turques et aux responsables des Nations unies qui ont présidé les travaux ainsi qu’aux media pour une large diffusion. Ce qui ressort de cette déclaration peut se résumer en quatre points.
- Le but principal du PAI qui est de relever les défis structurels auxquels se heurtent les PMA afin d'éradiquer la pauvreté, d'atteindre les objectifs de développement internationalement convenus et de permettre la sortie d'au moins 50 % des PMA de cette catégorie en 2020 demeure un rêve lointain.
- Les progrès réalisés sont très insuffisants en raison de la lenteur qui caractérise la mise en œuvre du PAI ainsi que le non-respect des engagements pris par les partenaires au développement et les institutions financières internationales, alors que la vulnérabilité des PMA a été aggravée, entre autres, par les crises socio-politiques et économiques, les effets des changements climatiques et de l’exploitation abusive de leurs ressources naturelles.
- La gouvernance démocratique, la justice sociale, la redevabilité mutuelle et la participation inclusive sont des impératifs pour assurer le droit au développement des peuples dans les PMA
- Une réelle transformation structurelle des relations entre riches et pauvres, entre les plus puissants et les faibles, entre les hommes et les femmes, entre les élites et les populations marginalisées est nécessaire pour promouvoir le respect des droits humains, la paix, la participation citoyenne, la justice fiscale, la responsabilité sociétale des entreprises, l’accès aux marchés et un développement économique équitable et durable des PMA.
Selon Aurélien Atidégla, président de la Plateforme des Acteurs de la Société Civile au Bénin (PASCiB) et membre de la délégation de la société civile béninoise, « pour faire face à ces défis communs et améliorer la situation, tous les Gouvernements des PMA doivent se déterminer pour mettre en œuvre véritablement les engagements pris et surtout lutter contre la corruption et l’impunité sous toutes leurs formes. Ils devront par ailleurs, exiger des partenaires techniques et financiers et de la communauté internationale une plus grande responsabilité et moins de versatilité dans les efforts pour soutenir la mise en œuvre du PAI ».
Le président de la PASCiB estime que « le gouvernement du Bénin qui inscrit son action dans une logique de rupture avec la mal gouvernance au sommet de l’Etat qui a caractérisé les dix dernières années, doit faire preuve d’une volonté politique ferme et passer à l’action ».
Aurélien Atidégla appelle le gouvernement du président Patrice Talon à « profiter des réformes actuellement en cours pour, d’une part, renforcer la mise en œuvre effective de l’approche de gestion axée sur les résultats de développement dans l’administration publique et le secteur privé ; d’autre part, promouvoir un environnement propice pour les OSC afin qu’elles contribuent à lutter efficacement contre la corruption et l’impunité à travers les initiatives de redevabilité et de contrôle citoyen de l’action publique ; enfin, institutionnaliser le dialogue multi-acteur et la participation inclusive de tous les acteurs dans le cadre de l’élaboration, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation des politiques de développement ».
Convaincues que le succès de ces réformes aura des effets à court et moyen termes sur la réduction de la pauvreté et une répartition plus équitable des fruits de la croissance, les OSC béninoises comptent s’engager à mettre en œuvre les principes d’Istanbul et à soutenir les efforts du gouvernement et des partenaires au développement dans ce sens afin que le Bénin sorte effectivement du groupe des PMA avant l’année 2020.
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