Qu’est devenu le programme de pavage et d’assainissement de nos villes et campagnes sous la rupture ? L’ancien régime était en harmonie avec la vision 2063 de l’Union africaine. Il s’agit d’un défi majeur à relever pour améliorer les conditions de vie des populations. La BOAD a marqué son accord pour le pavage de rues et l’assainissement dans 20 communes du Bénin (Adja-Ouèrè, Adjarra, Adjohoun, Agbangnizoun, Aguégués, Akpro-Missérété, Boukoumbé, Cobly, Dangbo, Kouandé, N’dali, Nikki, Ouassa-Péhunco, Ouinhi, Pèrèrè, Sinendé, Sô-Ava, Tori-Bossito, Toucountouna et Zagnanado). Sans oublier la construction de collecteurs pour l’évacuation des eaux pluviales dans la commune de Malanville. D’un coût global de 20 milliards de F Cfa, cet important programme vise à améliorer la situation sanitaire globale de l'environnement dans ses différents composants. Il comprend la collecte, le traitement et l'évacuation des déchets liquides, des déchets solides et des excrémentsdans nos villes et campagnes. Le gouvernement sortant a déjà bouclé le projet avec son financement. Il ne reste que la signature de l’accord de crédit et la ratification par l’Assemblée Nationale pour le démarrage effectif des travaux sur le terrain. Mais pour des raisons qu’on ignore encore, le gouvernement de la «rupture» a décidé de bloquer le projet. L’accord de prêt n’est pas signé alors que la BOAD a fait son devoir vis-à-vis du Bénin en lui octroyant 20 milliards.
Les populations de ces localités sont inquiètes et interpellent le gouvernement sur le sort de ce programme. Elles ont comme l’impression que ce n’est pas la priorité du moment du gouvernement du nouveau départ. Quand on sait qu’il n’y a pas de développement sans routes, il urge que l’exécutif prenne les mesures qui s’imposent pour corriger le tir, signer très rapidement ledit accord de crédit.
Le coton et le port ne doivent pas prendre le pas sur tout dans le pays. Gouverner, c’est tenir compte des problèmes des populations et non se servir. La centralisation des régies financières de manière opaque n’est pas de nature à rassurer les partenaires au développement. Avec un taux d’endettement de 41%, le Bénin peut se permettre d’avoir de grandes ambitions. Mais les priorités du gouvernement sont ailleurs : coton, port, nominations opaques, pillage des ressources du pays… Il faut sauver le programme de pavage de rues et d’assainissement des 20 communes du Bénin.
Ozvague DANCHEON