L’interdiction de l’exportation du bois est l’une des décisions phares du gouvernement de la rupture en matière de protection de l’environnement. Cette décision prise par l’homme du Nouveau départ est non seulement en phase avec le thème de la journée mondiale de l’environnement de cette année (« Lutte contre le commerce illicite des espèces sauvages : tolérance zéro contre le commerce illégal de la vie sauvage »), mais aussi reste une mesure pour protéger les générations futures. Car, le changement de comportement qu’impose cette décision consacre le principe fondamental de l’unité vitale planétaire. Elle participe de la protection de l’environnement et concorde avec les Objectifs du développement durable (Odd), devenus une préoccupation majeure pour les Etats.
Mais l’homme du Nouveau départ doit aller au-delà de cette mesure, et se pencher, à l’instar de la communauté internationale, sur la question de "la lutte contre le commerce illicite des espèces sauvages". Pour la communauté internationale, il faut une tolérance zéro contre le commerce illégal de la vie sauvage. Le nouveau ministre de l’environnement et du cadre de vie doit prendre la mesure de l’enjeu et mener une politique de fermeté face à la violation des dispositions légales en matière de protection de l’environnement. Il ne s’agira pas de se renfermer dans une bureaucratie inféconde.
Des espèces animales toujours en danger
En effet, si des mesures sont prises pour protéger la flore contre les exploitants forestiers, la menace reste entière sur les espèces animales malgré la rigueur de la loi. D’où l’urgence d’une volonté politique manifeste. Les espèces protégées continuent de vivre sous la menace des braconniers. Tout porte à croire qu’il s’agit d’un vaste réseau qui échappe jusqu’ici aux dispositifs des hommes en uniforme. Il faut changer de fusil d’épaule pour mener à bien cette mission. En attendant, il ne se passe plus de jour où l’on ne retrouve des éléphants tués dans le parc Pendjari et leurs défenses en ivoire enlevées. Des hippopotames, des tortues, des singes… subissent le même sort. Et certains exploitants illicites d’ivoires, de carapaces de tortues et de peaux de caïmans… sont quelquefois arrêtés par les forces de l’ordre. Du saupoudrage quand on sait que la criminalité faunique contribue à la disparition de certaines espèces. Il faut une série de mesures pour sauvegarder ce patrimoine pour les générations futures. Le gouvernement du Nouveau départ qui place le tourisme au cœur de ses actions a tout autant intérêt à mener une politique de fermeté face à la montée de la criminalité faunique. C’est à juste titre que le thème de la Journée de cette année initiée par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (Pnue) est : « Lutte contre le commerce illicite des espèces sauvages : tolérance zéro contre le commerce illégal de la vie sauvage ». Il faut également décourager la chasse illicite dans les forêts classées et parcs.
Isac A. YAÏ