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Organisation forcée du congrès électif de la Fbf : Le gouvernement de la rupture doit prendre ses responsabilités (Anjorin défie le pouvoir de Patrice Talon)
Publié le mercredi 8 juin 2016  |  La Presse du Jour
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© Autre presse par DR
Le siège de la fédération Béninoise de Football




Une fois encore, le football béninois se retrouve à la croisée des chemins. Le prochain congrès électif factice de la Fédération béninoise de football (Fbf) porte les germes de la prolongation de la crise.
Le gouvernement du président Patrice Talon veut-il finir avec les crises cycliques au sein du football béninois ? A voir les différentes démarches faites par le ministre des sports, Oswald Homéky, on pouvait y penser. Mais avec le nouveau développement de la situation, il y a lieu que les Béninois amoureux du cuir rond s’en inquiètent. Et si l’Etat béninois veut affirmer sa souveraineté, il doit agir en conséquence.

Un congrès contre la réconciliation

En effet, le congrès électif de la Fbf prévu pour ce vendredi 10 juin 2016 au Palais des congrès de Cotonou ne doit pas être le bienvenu. Car, les conditions rocambolesques dans lesquelles il va se tenir ne sont pas de nature à ramener la paix, la concorde et la bonne ambiance dans le milieu du football béninois. Il est même perçu comme celui qui va contre la réconciliation des acteurs en conflit.
C’est vrai, les instances internationales du football (Caf et Fifa) ont mis la pression en subordonnant la tenue du match Bénin-Guinée Equatoriale comptant pour la 5e journée des éliminatoires de la Can, Gabon 2017 à la tenue du congrès électif de la Fbf au plus tard le 11 juin 2016. Et ce avec la seule liste conduite par Moucharafou Anjorin.
C’est vrai aussi que les Ecureuils A du Bénin se battent becs et ongles pour obtenir sur le terrain leur qualification pour la phase finale de cette compétition. Et à voir leurs prestations, ils n’en sont pas très loin. Une disqualification par la caf et/ou la Fifa peut paraitre comme un coup d’arrêt regrettable. Encore qu’une contre-performance face à la Guinée Equatoriale ce dimanche, ou en déplacement au Mali en septembre prochain peut tout remettre en cause.
Le Bénin humilié ?
L’heure n’est plus à la rigolade. La situation est très grave et il faut sortir les gros moyens. Nul n’ignore aujourd’hui que celui qui tire les ficelles dans l’ombre a nom Moucharafou Anjorin. Tout se fait pour qu’il retrouve le fauteuil de président de la Fbf auquel il a dû renoncer en 2013 sous la pression du gouvernement Boni Yayi. Pour ses propres intérêts, Anjorin accepte mettre son pays en difficultés. Voire l’humilier devant les instances faitières du football international. Sinon, on comprend mal son entêtement à maintenir sa liste et à ne faire aucune concession pendant que les autres protagonistes en ont fait. La preuve est que Augustin Ahouanvoébla et Victorien Attolou ont promis ne pas être candidats à l’occasion de la signature du fameux Protocole d’accord sous la médiation du ministre Oswald Homéky. Du côté de Anjorin, il aurait promis insérer les autres dans les commissions de la Fbf lorsqu’il sera élu. Ce que ces derniers ont jugé de provocation. Avec la situation actuelle, que vaut alors le Protocole d’accord ? Sans tourner autour du pot, il faut reconnaitre qu’il était mort-né et déjà déchiré par le fourbe Moucharafou Anjorin.
Dans le cas d’espèce, le gouvernement béninois ne doit plus rien craindre pour restaurer son autorité. Un seul individu ne peut défier un Etat. Et si cette parodie de congrès électif est acceptée, c’est l’Etat béninois qui aurait accepté baisser le pantalon devant Anjorin. Et il faut alors en tirer toutes les conséquences.

Pascal Hounkpatin
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