Madame Claudine Talon et une forte délégation de notre pays séjournent actuellement à New York dans le cadre de la rencontre des Premières dames sur le VIH-SIDA. Démarré depuis le 8 juin, sous la direction de l’Onusida, ce sommet prendra fin le 10 juin 2016.
Votre journal publie ici l’intégralité de l’allocution de la première dame du Bénin.
Monsieur le Directeur Exécutif de l’Onusida,
Chers partenaires,
Distingués Invités,
Mesdames et Messieurs.
C’est un réel plaisir et un honneur pour moi d’être parmi vous et de représenter mon pays le Bénin à cette session. C’est la première fois je participe à une réunion de l’Organisation des Premières Dames d’Afrique de lutte contre le Sida.
J’ai suivi avec beaucoup d’attention et d’intérêt toutes les thématiques qui ont été développes avec expertise au cours de ce forum. Il nous faut continuer à apporter des réponses de plus en plus pertinentes et innovantes pour éradiquer le fléau qu’est le vih-sida qui n’épargne ni les adultes, ni les adolescents et qui frappe aussi les nouveaux nés.
Au Bénin, le taux de transmission résiduelle de la mère à l’enfant est aujourd’hui de 7,62%, soit une baisse de moitié par rapport à 2008. Toutefois, malgré les progrès réalisés nous devons redoubler d’efforts pour atteindre les objectifs 90-90-90. Je m’engage donc à apporter une contribution de qualité aux actions menées par notre organisation dans ce sens.
Je saisis la présente occasion pour vous annoncer que j’ai initié la création d’une fondation qui va se consacrer entre autres à la sante de la mère et de l’enfant, tout en se penchant sur la situation des adolescents et des jeunes de mon pays.
Dans ce cadre, afin de réduire davantage le taux de transmission du vih-sida, je mettrai en place un système de primes pour les départements du Bénin qui feront des progrès substantiels dans le dépistage pendant la grossesse. J’encouragerai également le dépistage systématique des enfants présentant des signes de malnutrition.
S’agissant de la santé sexuelle des adolescents et des jeunes je soutiendrai la mise en place des centres socio-éducatifs utilisant les technologies de l’information et de la communication pour offrir de manière conviviale et efficace des services d’écoute et de conseils permettant d’éviter les comportements à risque face au vih-sida.
Je tiens également à mettre l’accent sur le mariage des enfants, cette pratique faisant augmenter le risque d’infection par le vih chez les filles, hypothéquant ainsi leur santé, leur éducation en un mot leur avenir.
Mesdames et Messieurs, soyez rassurés que je m’investirai dans des campagnes de sensibilisation contre cette violation des droits fondamentaux de l’enfant.
Dans le cadre des services intégrés plus particulièrement sur les adolescentes, nous avons lancé le 20 mai dernier au Bénin un programme de vaccination contre le virus du papillome humain en partenariat avec l’Organisation Mondiale de la Santé et le Ministère de la santé. Plus de 13.000 filles de 9 à 13 ans ont été vaccines a ce jour.
Je voudrais conclure en vous exprimant ma profonde gratitude pour l’accueil que vous m’avez réservée au sein de l’association. Je reste persuadée que tous ensemble, nous ferons avancer la cause des plus vulnérables et que nous travaillerons efficacement à l’éradication du vih-sida en Afrique.
Je vous remercie pour votre attentin