Les autorités en charge de la sécurité s’apprêtent à lancer l’opération Mamba. Plutôt que de terroriser les populations, elle frappera sans état d’âme la pègre qui donne l’insomnie au régime et attaque les citoyens. Contrairement à Djakpata.
Le ministre de l’intérieur Sacca Lafia est très préoccupé par la sécurité des personnes et des biens. Appréhendant les causes des frappes régulières des malfrats qui donnent du tournis au régime de la Rupture, Sacca Lafia, finalise la relance de l’opération Mamba pour la paix.
« On est en train de penser à remodifier notre façon de vivre en créant des conditions difficiles aux malfrats. », déclare le ministre Lafia. L’autorité administrative assurant la sécurité est très ferme. Elle est résolue à combattre les malfrats jusque dans leur dernier retranchement. « La Police doit reprendre les contrôles », lâche-t-il, le visage grave. Alors que Djakpata était à la fois le bourreau des populations et des malfrats, l’opération dénommée Mamba vise à restaurer les normes en matière de sécurité des personnes et des biens. Elle voudrait être une opération plus humanitaire dans la protection et plus efficace que l’ex opération Djakpata. Les autorités de la sécurité, tout en refusant d’exposer à la presse les stratégies de cette nouvelle opération dont les missions sont bien définies, font savoir cependant que Mamba peut être encore appelée « Djakpata rénovée ». Elle assure la défense des citoyens avec la manière.
La différence entre Mamba et Djakpata
A l’opposé de Mamba, l’opération Djakpata ancienne formule s’est révélée une mesure d’atrocités pour les populations. Les flics s’étaient systématiquement convertis en personnes morales chargées de contrôler les us et coutumes. Certains policiers zélés étaient devenus plus que des gendarmes menaçant les personnes qu’ils sont censés protéger. Après une évaluation de cette opération, des instructions ont été données à la police pour procéder autrement aux patrouilles diurnes et nocturnes. Les fouilles s’effectueront désormais dans la courtoisie. Certains flics en tenues civiles et en voitures banalisées, se confondront avec les populations. Ils interviendront promptement à la moindre incartade. De même, ils surgiront après détection d’un fait suspect produit dans leur périmètre. Mais, le mode d’intervention ne sera pas de brutaliser. Les policiers feront l’effort d’interpeller, d’échanger avec la personne présumée coupable d’un fait délictueux. L’attitude de l’individu appréhendé déterminera la conduite à tenir du gardien de paix. Car, lorsque la personne interpellée en profondeur de la nuit ne dispose d’aucune pièce, elle sera conduite au commissariat. Mais, si au contraire, elle était arrêtée juste pour un contrôle et qu’elle dispose de ses pièces d’identité, elle sera accompagnée au besoin pour traverser une zone jugée criminogène si tel était l’itinéraire. Mamba est donc une opération plus souple, mais contraignante de par ses exigences de base. Alors un homme averti, sait à quoi s’attendre.
Jean-Claude Kouagou