Plusieurs mesures se prennent par les autorités sécuritaires pour le retour de la quiétude au sein des populations béninoises. Elles seront bientôt moins exposées aux affres des malfrats en acceptant les modes de paiement admis au sein de l’Uemoa.
« En application des dispositions de l’article 11 du Règlement n°15/ 2002/ CM/ Uemoa, il est fait obligation à tout commerçant d’accepter tout paiement ou versement des sommes d’argent dont le montant est supérieur ou égal à cent mille (100.000) F Cfa, sous forme de virement ou de chèque bancaire ou postal. » Ainsi est libellé l’article 1er de l’arrêté 2003/ 141/ MFE/ DC/ SGM/ DGTCP/ DAMF/ BMC, portant fixation du montant du référence des opérations réalisées en monnaie fiduciaire. Il date du 27 février 2003. Cette prescription vise à réduire le transport des masses d’argent lors des déplacements, à l’intérieur de la même ville, entre villes d’un même pays et entre pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa). La sécurité a un prix qui n’est pas forcément en numéraire. Ici, le prix résulte du comportement ou de l’attitude du citoyen. C’est en réalité la discipline qu’il faut observer dans l’application des mesures préventives. Depuis 2002, il n’est plus admis, au sein de la communauté de l’Uemoa, de se faire payer en espèces pour des montants supérieurs ou égaux à 100.000 F Cfa.
Lutte contre le blanchiment d’argent et l’enrichissement illicite
La hiérarchie policière explique que tout achat de biens meubles, ou d’appareils est considéré comme une transaction. Comme telle, il faut une traçabilité, aussi bien dans les livres journaliers du vendeur que dans les classeurs de l’acheteur. Cela suppose que l’acheteur verse au vendeur le montant de la valeur du bien contre reçu ou facture. Même si l’acquéreur du bien est un particulier, et qu’il pense ne pas tenir une comptabilité, il est tenu, au regard des normes en vigueur dans l’Uemoa de se faire délivrer une facture à archiver. C’est de cette manière que la lutte contre l’enrichissement illicite et le blanchiment d’agent deviendrait une réalité. Le ministre en charge de la Sécurité, Sacca Lafia, en abordant la question au cours d’une interview, a exhorté les populations à souscrire à cette exigence. Le transport d’importantes sommes d’argent est source d’insécurité, car constituant des appâts pour les braqueurs. En Europe, même les dons d’importantes sommes d’argent sont effectués au moyen de paiement scriptural approprié. Il revient à chaque citoyen de s’imposer l’exigence réglementaire pour participer à la réduction des manifestations de braquages et de lutte contre toute forme de richesse illicite. La police nationale entend ouvrir ce chantier avec la collaboration de tous. Après la phase de sensibilisation, surviendra coercition. Et, nul n’est censé ignorer la loi.
J-C K