Le coordonnateur du Projet d’appui aux filières lait et viande (Pafilav) a tenu hier, jeudi 9 juin 2016 un point de presse au Chant d’Oiseau à Cotonou. Ayant été arrêté en 18 octobre 2012 sans aucune plainte initiale, sous prétexte de détournement de fonds alloués à ce projet que cofinançaient la Banque africaine de développement (Bad) et l’Etat béninois, l’Honorable Valentin Somassè demande une nécessité de réparation après la proclamation par la justice de l’ordonnance de non lieu le 06 mai 2016 dernier.
Beaucoup de Béninois se souviendraient encore de la date du 18 octobre 2012, où monsieur Valentin Somassè a été arrêté et déféré à la prison civile de Cotonou. En rappel, cela faisait suite aux prétendus détournements de 193. 614.816 Fcfa alloués au Projet d’appui aux filières lait et viande (Pafilav) par la Banque africaine de développement (Bad) et l’Etat Béninois. Le 21 mars 2013, il a été mis en liberté grâce aux preuves tangibles qu’il a apportées. En effet, le 06 mai 2016 dernier le Juge d’Instruction au Tribunal de première classe de Cotonou, Alain François Semassou a ordonné le Non lieu au profit de Valentin Somassè tout en reconnaissant qu’il ne résulte pas de l’information ‘’charges et preuves suffisantes’’ contre lui d’avoir commis les faits de détournement de deniers publics mis à sa charge. A cet effet, en toute reconnaissance que le contrat liant le Coordonnateur national à l’Etat béninois ne peut être résilié qu’à la demande du Coordonnateur national ou dans les cas où une mission d’audit externe aurait établi qu’il a commis des malversations, Valentin Somassè demande d’être rétabli dans ses droits. Car dit-il, depuis lors, le Pifilav n’a pu avoir un autre Coordonnateur national. Pour lui, c’est le moins que l’Etat puisse faire pour réparer un crime commis en son nom par des mains invisibles tapies dans les allées du pouvoir d’alors. Par ailleurs, il pardonne à toutes ces personnes qu’il qualifie d’invisibles qui ont orchestré ces cabales contre lui. « Mais la nation doit réparer les torts commis », déclare-t-il. Il confie ensuite plusieurs âmes sont ainsi détenues qui se trouvent actuellement derrière les barreaux qui maudirent chaque jour le pays. Il invite le Chef de l’Etat et Chef du gouvernement, Patrice Talon à réparer ces injustices graves commises contre les paysans, des artisans et pauvres citoyens sans défense emprisonnés pour délit de proximité avec l’opposition d’alors. En outre, il lance humblement un appel aux citoyens qu’une masse critique de citoyens s’élève pour réclamer la justice partout où elle est en péril. « Restons donc tous éveillés pour empêcher la répétition des drames que nous avons vécus », a-t-il invité. Soulignons que le conférencier est assisté de plusieurs collaborateurs dont son ancien comptable, monsieur Issoufou Mahamed qui a fait un témoignage sur la personne de Valentin Somassè. Selon lui, l’homme maîtrise beaucoup de choses qu’il ne tenterait de commettre une telle erreur.
Joseph-Martin Hounkpè