La bourrasque qui a traversé la demeure des Ecureuils ces derniers temps n’autorisait personne à voir le Bénin venir à bout de la Guinée Equatoriale hier, lors du match repoussé de la 5ème et avant dernière journée des éliminatoires de la Can 2017. Et pourtant ! Oui pourtant, Omar Tchomogo et ses Ecureuils sont arrivés à rabattre le caquet à leurs détracteurs, en disposant de leurs adversaires par 2 buts à 1.
Suite à une action collective, Khaled Adénon quitte le bastion défensif, et servi sur un plateau d’or dans la surface de réparation par le virevoltant Jordan DOSSOU, va battre sur un coup de tête, le gardien équato guinéen. Nous étions à la 24ème minute. Les nombreux supporters exultent dans les gradins. Une pluie diluvienne s’abat sur Kouhounou. Arbitres, supporters, joueurs, encadreurs et autres acteurs sont mouillés. Les adversaires se plient mais ne rompent pas. La pause intervient. A la reprise, Ivan Essono égalise pour la Guinée Equatoriale (58ème ).
Comme la réponse du berger à la bergère, David Djigla corsera la note (59ème ). Incapables d’apposer une signature franche, les Equato-Guinéens multiplient les anti-jeux. Iban Edu (64ème ) puis le sélectionneur Esteban Becker (80ème ) seront expulsés par l’excellent arbitre gambien Gassama.
Le Bénin conserve sa deuxième place du groupe C avec 11 points, 2 points derrière le Mali qu’il ira défier début septembre à Bamako pour le compte de la dernière journée en septembre.
Les Ecureuils, si près de la CAN Gabon 2017 !
La longue crise vécue par la Fédération béninoise de football (FBF) et qui a failli disqualifier le Bénin de toutes les compétitions statutaires de la CAF et de la FIFA a été dénouée. L’élection d’Anjorin Moucharafou, nouveau président de la FBF, significative de la levée de la sanction de la CAF et de la FIFA, les Ecureuils ont pu jouer non sans mal le match tant attendu contre les Equato-guinéens battus 2 buts à 1 hier 12 juin 2016.
Du coup, cette victoire relance les Ecureuils qui sont si près de la CAN Gabon 2017.
Ouf, il s’en est fallu de peu pour que cette rencontre en laquelle le coach Omar Tchomogo a tout le temps cru ne se joue pas. Mais comme on le dit si bien, les dieux du stade étaient avec le Bénin qui a su tirer son épingle du jeu et de la plus belle manière. Exceptionnels, déterminés. Les mots manquent pour qualifier le réalisme et le patriotisme qui a animé les Ecureuils hier dimanche lors de la rencontre contre la Guinée Equatoriale. On a semblé retrouver la grande équipe nationale de naguère qui n’était préoccupée que par l’honneur du Bénin.
Et le ballon roule à nouveau
Inutile de revenir sur le passé très douloureux que le Bénin a traversé, malmené qu’il a été par la sanction de la CAF et de la FIFA au point de placer la famille footballistique sous la pilule des sanctions toutes catégories confondues.
L’amère pilule a été rejetée depuis que, le vendredi 10 juin dernier, les acteurs du football béninois ont décidé dans une grande majorité de faire confiance à Anjorin Moucharafou, nouveau président de la FBF. Et pour être en phase avec l’un d’entre eux sous anonymat, «…Mieux vaut accepter le diable que l’on connait que d’accepter l’ange qu’on ne connait pas. Anjorin Moucharafou est le moindre mal pour le foot national. Malgré tout ce qu’on peut lui reprocher, il est celui qui a le plus d’expérience parmi les cadres béninois au niveau des instances faîtières du football continental et mondial. Mieux, il ne fait que ça. Ce qui lui donne plus d’arguments pour être à la tête du foot national aujourd’hui… »
Mention spéciale au ministre des Sports, Oswald Homéky qui a su mettre au service de son pays son savoir-faire, sa gestion des hommes et la diplomatie qu’il fallait pour convier les uns et les autres à mettre l’intérêt supérieur de la Nation au-dessus des intérêts personnels. A nouveau, le ballon roule, au grand bonheur de tous ces acteurs qui croient en l’avenir du football béninois et qui ont pesé de tout leur poids pour que la paix footballistique règne aujourd’hui à la FBF.
Ceux-là entendent jouer leur partition pour que le mauvais sort attristant le cuir rond soit conjuré au passé et refoulé des frontières nationales, car trop c’est trop ! La preuve, cette belle victoire contre la Guinée Equatoriale.
La béninoiserie, toujours la béninoiserie !
Au moment où les uns et les autres fatigués de cette crise qui ne fait que trop durer pesaient de tout leur poids pour tourner la page noire du foot béninois et écrire une nouvelle plus glorieuse et heureuse, il s’est trouvé des Béninois, ardents afficionados des coups bas pour agir contre les intérêts du foot national. A défaut de n’avoir pas pu empêcher l’élection d’Anjorin Moucharafou à la tête de la FBF, il fallait alors tout mettre en œuvre pour que les Ecureuils ne gagnent pas ce match, ce qui équivaudrait à leur élimination de la CAN Gabon 2017. Que n’ont-ils pas dit ? Que n’ont-ils pas fait ? Malgré la pluie battante et drue pour tuer le match et voir s’évanouir l’espoir de la qualification si proche, rien n’y fit. La victoire a choisi son camp pour célébrer la sortie de crise mais aussi l’unité retrouvée que souhaite ardemment le nouveau président de la FBF.
Il est temps que cessent ces pratiques sournoises de bas étage. A présent qu’un nouveau jour se lève sur le football béninois, il est de bon ton que les antagonismes se taisent complètement sans résurgence, que les querelles de personnes disparaissent et que, dans un esprit régalien, la paix des braves se fassent. Et c’est à juste titre qu’Anjorin Moucharafou tend la main à tout le monde pour que comme il le souhaite, la gestion du foot à l’ère de la réconciliation se fasse avec toutes les compétences.
Un spécial bravo au ministre Homéky, à tous les acteurs concernés au plus haut niveau, à toutes les associations et personnes ressources sans oublier principalement le coach et les joueurs. Vive les Ecureuils, vive le football national.
KM
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