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Atelier de capitalisation de Plan international Bénin: Identifier les succès et limites de la lutte contre la traite des humains
Publié le mardi 14 juin 2016  |  La Nation






Vendredi 10 juin dernier, Plan international Bénin a organisé un atelier de capitalisation afin d’identifier les succès et échecs du projet d’appui à la lutte contre la traite des êtres humains dans le Golfe de Guinée qu’il a initié il y a deux ans. C’était au Chant d’oiseau à Cotonou en présence de Abibou Mamadou, représentant du représentant résident de Plan international Bénin assisté de Elyda Mey, représentante de l’ambassadrice de France et de Mélanie Gnandi de Plan Togo.

Classée au troisième rang parmi les crimes les plus rentables au monde après le trafic de drogue et d’armes, la traite des êtres humains constitue une atteinte grave à la dignité humaine et affecte les pays du Golfe de Guinée à savoir le Ghana, le Togo, le Nigeria, le Cameroun et le Bénin. Ces Etats sont des pays d’origine, de transit et de destination. Les formations thématiques aux structures d’accueil et d’accompagnement des victimes de la traite à travers le soutien psychologique, fourniture de conseils, gestion de projets, recherche de financement, etc, c’est l’essentiel des actions menées par Plan international depuis 2014 dans ces pays.
L’atelier de capitalisation du vendredi dernier répond, selon Abibou Mamadou, représentant du représentant résident de Plan international Bénin à la nécessité de décrire et d’analyser les expériences cumulées afin d’identifier les facteurs de succès, les limites et l’impact général de l’intervention. Autrement, au cours des deux jours de l’atelier, il s’est agi non seulement de collecter auprès des acteurs impliqués, les informations sur les acquis du projet et les recommandations pour des améliorations futures, mais aussi d’esquisser avec les partenaires, les pistes d’enrichissement des expériences du projet, a indiqué Abibou Mamadou.
L’atelier de Cotonou a été aussi et surtout une rencontre de validation du document dit de capitalisation des bonnes pratiques et leçons apprises dans le cadre de la mise en œuvre du projet au Bénin.

2,5 millions de femmes et d’enfants exploités

La représentante de l’ambassadrice de France près le Bénin, Elyda Mey y voit l’occasion d’attirer l’attention des autorités politico-administratives béninoises sur le phénomène inquiétant de la traite sans oublier la mise en conformité des lois nationales avec la lutte. «Un documentaire de 13 minutes est réalisé et va être diffusé dans les villages qui souffrent du déplacement des enfants », a-t-elle annoncé tout en plaidant pour une solidarité régionale autour de la problématique de la lutte contre la traite.
En effet, c’est quelque 2,5 millions de femmes et d’enfants qui sont recrutés chaque année pour être privés de leurs droits et exploités à travers le monde, a expliqué Abibou Mamadou. Face à l’ampleur du phénomène, le ministère français des Affaires étrangères a pris l’initiative du projet pour placer les victimes au cœur des stratégies de lutte. Le volet relatif au renforcement des capacités des organisations de la Société civile est ainsi revenu à Plan international. L’organisation appelle à plus de mobilisation pour en finir avec la traite qui contrevient aux valeurs fondamentales des droits de l’Homme.?

Bonaventure AGBON (Stagiaires)
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