Venus de différents pays de la sous-région ouest-africaine (y compris du Burkina Faso) et d’Europe dont notamment le Nigéria, le Cameroun, du Niger, le Bénin, le Maroc, de la Cote d’Ivoire la France, la Belgique et de la Suisse, une cinquantaine de chercheurs, prennent part, depuis ce lundi 13 juin 2016, et ce, pendant 05 jours, du 13 au 17 juin 2016, à la salle de conférence du Royal Beach Hôtel de Ouagadougou, à un atelier sur le thème « Migration, mobilités et développement en Afrique ».
Organisé par le LASDEL Benin(Laboratoire d’Etudes et de Recherche sur les Dynamiques Sociales et le Développement Local), en collaboration avec le Laboratoire d’Analyses Quantitative Appliquée au Développement-Sahel et l’Institut de Supérieur des Sciences de la population (ISSP), cet atelier du Programme MIGDEVRI, vise à établir des échanges approfondis pour le renforcement des capacités des chercheurs, praticiens et agents publics dans le domaine des migrations et de la mobilité sous régionale au sein de l’espace communautaire CEDEAO, en vue d’induire une nouvelle conceptualisation de la question de la mobilité humaine, des migrations et de l’intégration régionale à partir de travaux de recherches empiriques, multidisciplinaires et rigoureusement fondés.
A l’occasion du lancement des travaux dudit atelier, le Prof Pam ZAHONOGO, Directeur du Laboratoire d’Analyse Quantitative Appliqué au Développement du Sahel (LAQADS), Laboratoire co-organisateur de cet atelier, trouve que le contexte dans lequel intervient la rencontre de Ouagadougou montre tout l’intérêt à lui accorder. Car, justifie –t-il, « l’actualité mondiale est rythmée ces dernières années, particulièrement depuis quelques mois, par la succession de drames des émigrants africains en Méditerranée et l’arrivée massive de migrants et de réfugiés aux portes de l’Europe. Qu’ils proviennent du Moyen-Orient ou d’Afrique, qu’ils soient aventuriers ou engagés dans des carrières de mobilité, ces acteurs font l’objet d’une interprétation particulière des médias et de discours politiques contrastés. ». S’inscrivant dans la logique que « l’histoire humaine est avant tout une histoire de mobilité », Pam ZAHONOGO, pense, au nom du comité local d’organisation, qu’il préside, qu’ « examiner les relations sociales, les activités et les postures scientifiques se révèle davantage instructives ». Le Coordonnateur du programme MIGDEVRI, Dr Elieth EYEBIYI, organisateur principal de l’atelier de Ouagadougou,a, au nom du directeur du Directeur du LASDEL- Benin, indiqué que le programme MIGDEVRI qui est un cycle de conférences itinérantes, entend produire l’électrochoc nécessaire pour réveiller le monde académique. Mieux, Dr Elieth EYEBIYI, a précisé que le choix de Ouagadougou, pour abriter la 3ème phase de la série de 4 ateliers du programme sur le sujet, tient au fait que le pays des hommes intègres, le Burkina-Faso, a marqué l’histoire contemporaine et universelle.
En se focalisant sur les mobilités Sud-Sud quelque délaissée par la recherche scientifique, cet atelier, le troisième après le Benin et le Nigéria, débouchera, à coups sûrs, sur une nouvelle conceptualisation de la question de la mobilité humaine, des migrations et de l’intégration régionale, espère, le président de l’Université ouaga2, le Pr Stanislas OUARO, lors du lancement officiel de la rencontre internationale. Rendu possible par la Coopération Suisse, à travers son volet Programme Global Migration et Development, qui a financé le programme MIGDEVRI, cet atelier au cours duquel, la cinquantaine de participants aussi bien francophones, qu’anglophones, échangeront, autour des thématiques, donnera l’occasion aux experts et autres chercheurs séniors, d’avoir des communications sur des thématiques relatives à la migration et à la mobilité.
Des activités connexes sont prévues également. Les jeunes chercheurs et des doctorants auront droit à des ateliers d’écriture au cours desquels, ils pourront présenter leurs travaux et bénéficier des conseils et de l’expérience des séniors. L’atelier prévoit également une session de formation en rédaction scientifique, un « café-livre » qui présentera, sous forme de débats, les récents ouvrages dont les thématiques sont en rapport avec celles du programme MIGDEVRI.
Après Ouagadougou, le quatrième atelier se tiendra à Niamey au Niger, courant décembre 2016. Fondé en 2001 à Niamey (Niger), puis étendu en 2004 à Parakou (Bénin), le LASDEL (Laboratoire d’Etudes et de Recherche sur les Dynamiques Sociales et le Développement Local) est un laboratoire de recherche en sciences sociales sur des thèmes ayant un intérêt à la fois scientifique et social. Ses missions du LASDEL sont multiples et portent entre autres sur le développement, d’animation scientifique dans les villes et les pays d’intervention, l’accueil et l’appui à des doctorants et chercheurs de pays africains ou du Nord, travaillant sur les thématiques couvertes par le LASDEL.
C’est dans cette dynamique, que le programme MIGDEVRI (Migration, Development and Regional Integration) a été mis en place par le LASDEL Bénin dans l’optique de créer un espace de discussions scientifiques et professionnelle, sur les liens entre la migration, la mobilité et le développement, tout en privilégiant des recherches originales et empiriques.
Gérard AGOGNON
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