(La ministre de l’Economie numérique doit démissionner)
Ennov Bénin est-il simplement de la pure comédie ? Deux semaines seulement après l’organisation de Ennov Bénin 2021, une initiative présidentielle qui ambitionne de positionner le Bénin comme plateforme numérique de l’Afrique de l’ouest à l’horizon 2021, on apprend qu’en ce moment se déroule à Grand-Popo une autre assise sur le numérique sous la présidence de l’ancien ministre de la communication Désiré Adadja. Alors que Ennov Bénin 2021 avait pour but de définir la vision stratégique du Chef de l’Etat pour la transformation numérique du Bénin à l’horizon 2021, on se demande ce qui peut justifier l’organisation d’un atelier sur le numérique sans faire le bilan du 1er. Les deux jours de réflexion de Ennov Bénin 2021 auraient coûté à l’Etat la bagatelle de 450 millions de francs CFA. C’est vrai que là sur, on attend toujours la version du gouvernement. Mais ce qu’on sait, c’est que l’atelier a été organisé à Novotel Orisha dont tout le monde connait le propriétaire. Mais là n’est pas encore le problème. Pourquoi deux assises différentes sur le numérique en moins de deux semaines ? En même temps, on apprend que l’assise de Grand-Popo est directement gérée par le Palais sans l’implication du ministère de l’Economie numérique et de la communication. Comment expliquer cela si ce n’est une envie délibérée du pouvoir de se servir du prétexte du numérique pour saigner les caisses de l’Etat ?
Et si Rafiatou Monrou démissionnait ?
Visiblement la ministre de l’Economie numérique et de la communication n’est pas à son aise dans le gouvernement de la Rupture. En dehors de quelques lacunes qu’elle traine personnellement dans le domaine des TIC (à sa nomination, il était presque impossible de lui trouver un compte sur les réseaux sociaux), le gouvernement de la Rupture semble ne pas tenir compte de son avis avant d’opérer des changements dans son secteur. Elle ne serait pas associée à la décision du remplacement du Dg/Ortb. Elle ne serait pas associée à l’organisation d’Ennov Bis qui se déroule en ce moment à Grand-Popo. Dans un courrier confidentiel du ministre des Finances, elle vient d’être désavouée dans sa décision unilatérale de suspendre le projet PDI2T de Bénin-Télécom Sa. Son manque de charisme pourrait bientôt lui faire perdre la direction de l’Absu-Cep qui passera sous la tutelle d’un autre ministère. Tout cela réuni en deux mois de gestion, suffit largement pour quelle démissionne. Ou à défaut, son mentor Sébastien Ajavon n’a qu’à la rappeler et proposer une autre compétence à sa place. Ceci dans l’intérêt de ce département ministériel censé conduire le Bénin de plain-pied dans le numérique.
B.H