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Résolution de la crise énergétique : Le 2e compact de MCA, un acquis de Boni Yayi
Publié le vendredi 17 juin 2016  |  Matin libre
Le
© Autre presse par DR
Le Béninois Thomas Boni Yayi passe la présidence tournante de l’UA au Premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn
27 janvier 2013. Addis Abeba.




(Les actions du régime défunt dans le secteur de l’Energie)
La question énergétique était au cœur de l’action publique de l’ancien Chef de l’Etat, Dr Thomas Boni Yayi, durant ses 10 ans de gouvernance. L’Etat béninois, depuis 2006, a davantage investi dans le secteur de l’énergie. L’objectif est de pouvoir garantir à terme, une autonomie énergétique du pays. Dans ce cadre, le gouvernement sortant, pour favoriser l'accès à l'énergie des populations éloignées du réseau conventionnel de la SBEE, a développé des projets et programmes d'énergie renouvelable. Il s’est également investi dans les centrales (Adjarrala…) dont la fin des travaux permettra d’amoindrir la souffrance des populations.

La révolution de secteur énergétique au Bénin était une préoccupation majeure pour le régime sortant. Dans ce cadre, l’ancien Président de la République s’est beaucoup battu pour obtenir le second Compact du MCC exclusivement consacré au secteur de l'énergie électrique. Le Bénin était à un pas de perdre ce financement, vu les agissements de certains compatriotes (aujourd’hui au pouvoir) qui écrivaient contre les intérêts de leur propre pays. Mais le leadership de Boni Yayi et la qualité de sa gouvernance ont fait la différence. Le second compact a été attribué au Bénin à la grande satisfaction des populations.

Au titre des actions phares menées, outre «Lumière pour Tous» qui permettra la distribution de lampes solaires à tous les écoliers du primaire et les élèves du secondaire et garantira l’électrification de tous les ménages, il a été procédé, entre autres, au lancement sur le fleuve Mono, des travaux de construction de la Centrale Hydroélectrique d’Adjarala (147 Mw).

Sur le fleuve Ouémé, le gouvernement sortant a négocié avec Sinohydro pour l'aménagement de l'ensemble du bassin hydroélectrique avec financement chinois en commençant avec Dogo Bis pour 128 MW et suivi de Bétérou et Vossa.

Au titre du renforcement du réseau Electrique et électrification rurale, plusieurs actions ont été menées. Elles portent sur :

- la réalisation des travaux d'installation des équipements de protection et de mesure dans les sous-stations pour assurer le fonctionnement en boucle du réseau sud de la CEB; (ii) la poursuite des travaux de construction d'une ligne d'interconnexion électrique 161 kV de 280 km entre Onigbolo et Parakou et d'une ligne d'interconnexion électrique de 161 kV entre Sakété et Porto-Novo; (iii) le démarrage des travaux de construction de la ligne HTA Kandi-Banikoara;
- l’achèvement des travaux d’électrification rurale du projet facilité énergie au niveau des 105 localités suivi du projet des 66 localités;
- la facilité à l'accès à l'électricité à près d’un million de personnes
- 50% de nos 3762 localités sont électrifiées.
Le Programme des compteurs prépayés a porté sur le financement de la Banque mondiale pour l'acquisition et l'installation de 45 000 compteurs. 35 000 autres compteurs ont été installés.
- le financement par le Conseil de l'Entente avec l’Anader comme maître d’ouvrage, du Projet de 400 kits solaires de 7W repartis à Djègbadji (Ouidah), Koutè (Ségbanan) et Djigbèwo (Zè);

Programme de développement des énergies renouvelables et efficacité énergétique

Dans le cadre du Programme régional de développement des énergies renouvelables et efficacité énergétique (PRODERE) financé par l’UEMOA, des mini centrales PV et à biomasse et l’introduction des lampes basse consommation ont été construites. Ceci pour permettre non seulement d’augmenter la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique dans l’espace UEMOA, mais surtout de favoriser l’accès des populations rurales aux services énergétiques modernes.

Huit localités de notre pays, retenues à la date du 08 septembre 201 ont bénéficié de ce programme, avec l’installation des mini-centrales solaires. Il s’agit de Lokossa, Tchatingou , Tora I et II, Kabo, Tandou et Oké-Owo. Des mini-centrales solaires photovoltaïques ont été installées dans chacune de ces localités. Des centaines d’abonnés ont été connectés au réseau. Les installations sont couplées avec le système d’adduction d’eau villageoise (AEV) pour l’alimentation en eau potable des populations.

Ce projet, cher au Président de la République sortant, a aussi permis d’installer et de rendre fonctionnels 730 lampadaires solaires pour l’éclairage public dans les villes de Cotonou, Parakou, Porto-Novo, Kétou, Porga, Tchaourou, Toucountouna et les universités d’Abomey-Calavi et de Parakou.

Le programme a aussi installé 415 lampadaires solaires photovoltaïques à Porto-Novo, Cotonou, Campus d’Abomey-Calavi, Tchaourou et Toucountouna.

164 kits solaires, 20 lampadaires solaires et deux pompes solaires ont été installés. A Cotonou et Porto-Novo, 1003 lampes base consommation ont été aussi installées.

La puissance totale installée au bénin dans le cadre du programme est de 300 KW. Les infrastructures construites ont contribué à améliorer les conditions de vie d’environ 400.000 personnes.

Le leadership de l’ancien Chef de l’Etat a permis d’obtenir la production d’énergie électrique de grande puissance qui sera injectée sur le réseau interconnecté et sera réalisée par le biais de la Facilité Régionale d’Accès à l’Energie Durable (FRAED). Elle va concerner l’implantation de centrales solaires de 20 à 25 MW. Les études ont été finalisées et la mise en place est prévue pour cette année 2016.

Projet PILAKS-PV

L’ancien régime a aussi installé des lampadaires et kits solaires photovoltaïques dans le cadre du projet PILAKS-PV. Financé sur budget national, ce projet a permis d’installer 1500 lampadaires solaires répartis sur l’ensemble du territoire national; 2000 kits domestiques dans les villages isolés du réseau national tels que Avlo, les villages du millénaire de Banikoara et de Bonou et les villages frontaliers récemment récupérés au Nigéria, 200 kits de 1000 watts utilisés pour l’alimentation en énergie électrique des infrastructures sanitaires et de sécurité.

Projet de valorisation de l’énergie solaire (PROVES)

D’un coût global de 50 milliards de F Cfa, ce projet du gouvernement sortant comporte deux grands volets et vise l’installation de 15.000 lampadaires solaires photovoltaïques dans 76 localités et des microcentrales et kits solaires photovoltaïques (PV) autonomes, c’est-à-dire non raccordés au réseau national d’électricité dans 105 chefs-lieux d’arrondissement, dans les zones les plus reculées pour des populations rurales dépourvues de moyens énergétiques. Le projet permet de promouvoir l’accès des populations marginales aux services énergétiques modernes pour leurs besoins de base en privilégiant les options sobres en carbone.

Pour le volet lampadaires solaires, 15000 lampadaires solaires sont installées. Pour le second volet, il s’agit des micro-centrales solaires : construction d’un réseau basse tension variant entre deux et trois km selon les localités, alimenté par un champ solaire de capacité comprise entre 30 et 50 KWC selon les localités; réalisation d’un système d’adduction d’eau avec construction d’un château de 20 mètres cubes par localité; mise à disposition de 100 compteurs par localité et la pose de 10 lampadaires solaires par localité pour l’éclairage public.

Le PROVES a suscité un intérêt manifeste aussi bien de la part des autorités publiques que des populations qui sont les bénéficiaires finaux. La mise en œuvre du projet d’installation des lampadaires solaires et de construction des microcentrales photovoltaïques est une étape décisive dans la mise en œuvre de la politique énergétique nationale, devant lui permettre de diversifier ses sources de production par la promotion des énergies renouvelables en vue d’améliorer l’offre d’électricité aux populations.

Voilà, dans le secteur énergétique, quelques actions menées par l’ancien gouvernement. On constate aisément que des efforts patents ont été consentis. C’est donc cynique de continuer à dire partout (Cotonou, Paris, Bruxelles, Washington…) que l’ancien Chef de l’Etat n’a rien fait durant ses deux mandats.

L’administration étant une continuité, il faut maintenant développer une stratégie et un plan d'actions pour concrétiser les engagements et retombées de la COP21 en profitant au mieux de tous les programmes internationaux d'accès à l'énergie durable pour les pays africains.
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