La Fédération des syndicats des travailleurs du ministère des finances (FESYNTRA FINANCES) poursuit la veille citoyenne pour préserver les acquis des travailleurs, la démocratie et l’Etat de droit. Son Secrétaire Général était vendredi dernier sur Sikka TV pour expliquer les raisons profondes de la fronde sociale en cours. Pour Laurent Mètongnon, ces raisons sont liées aux agissements du nouveau gouvernement qui, selon lui, n’inspire pas confiance, au regard du non respect des engagements pris pour changer l’ordre des choses. «Nous avons peur de la rupture. Il faut rectifier la rupture avant qu’il ne soit trop tard. Avec les nominations à la mamadou et binéta, l’administration tourne au ralenti», a-t-il déclaré. «Les travailleurs sont écartés des grands centres de décisions du pays sous la rupture. Les décisions de justice sont bafouées. Le point de presse du ministre Pascal Koupaki ne rassure pas, ne convainc personne… Les choses se font en catimini, le peuple n’a pas l’information sur la gouvernance du pays», a précisé Laurent Mètongnon, dénonçant ainsi publiquement la gestion opaque faite du pays depuis le 06 avril 2016.
Face à cette situation, Laurent Mètongnon a invité les travailleurs à divers niveaux à la vigilance, à la veille citoyenne, afin d’éviter l’effondrement de l’administration publique.
Laurent Mètongnon ne comprend pas aussi pourquoi le gouvernement préfère toujours s’exprimer dans les médias étrangers au détriment de ceux du Bénin. «Notre presse est-elle si médiocre pour mériter ce sort ?», s’est-t-il demandé, invitant ainsi le gouvernement à rectifier le tir.
Marcel Zounmènou, Rédacteur en chef de «La Nouvelle Tribune» également présent sur le plateau a abondé dans le même sens. Selon lui, le gouvernement de la «rupture» a lamentablement échoué, en 2 mois de gestion du pouvoir d’Etat. «Nous ne sommes pas encore à l’étape d’évaluation du respect des engagements pris par le Chef de l’Etat. L’évaluation ici concerne juste le bon fonctionnement de l’administration et le respect des textes de la République. C’est un échec total avec la violation des décisions de justice, les nominations en catimini, le clientélisme…», a-t-il affirmé.
Etienne AVONON