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Projet de loi de finances rectificative exercice 2016 : Quel collectif budgétaire pour la rupture ?
Publié le mardi 21 juin 2016  |  Fraternité
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Une diminution de près de 130 milliards pour réajuster les prévisions budgétaires héritées du gouvernement Boni Yayi et maîtriser les charges de l’Etat. Deux mois après son accession au pouvoir, le président Patrice Talon, lentement mais sûrement, impose sa vision pragmatique de la gestion de l’Etat. Ainsi, après la série d’abrogations et de suppressions des institutions budgétivores, des décrets à incidence financière hâtivement signés par le régime défunt et le redimensionnement de l’organigramme des ministères, le gouvernement de la rupture passe à l’étape de la mise en conformité des chiffres.
Loin donc des prévisions et ambitions farfelues, le projet de loi de finances rectificative exercice 2016 introduit jeudi dernier au parlement est le signe de la volonté inébranlable du gouvernement Talon à veiller durant les cinq prochaines années à une gestion rationnelle des dépenses publiques. Et pour qu’il en soit ainsi, d’un budget de l’Etat de 1552 milliards équilibré en recettes et en dépenses prévu pour l’exercice 2016, le gouvernement de la Rupture a opéré une diminution de près de 130 milliards, ce qui donne 1423,487 milliards pour le collectif budgétaire.
Et si, exécuté jusqu’au 5 avril 2016 par l’ancien régime, le budget de l’Etat exercice 2016 est condamné à subir sous la rupture, une cure d’amaigrissement, ce n’est pas seulement à cause de la revue des dépenses dans l’ensemble des sous-secteurs de l’administration publique en liaison avec la réduction du nombre de portefeuilles ministériels, des mesures d’annulation de crédits et le redimensionnement de l’organigramme des Ministères. Il y a surtout la nécessaire rationalisation des dépenses publiques, l’analyse du portefeuille des projets d’investissement, les orientations prioritaires du gouvernement en lien avec les besoins exprimés par les populations et la prise en compte des dépassements budgétaires notés durant le premier trimestre 2016.
En effet, comme l’a confirmé l’équipe du Fmi dans son rapport en date du 18 juin 2016, le Bénin observe depuis le début de l’année, une tendance baissière des recettes budgétaires. D’où, la nécessaire maîtrise des charges à travers la qualité de la dépense publique. En somme, à moins de vouloir foncer tête baissée dans le mur, l’austérité s’impose. Cela suppose que le gouvernement Talon qui dit avoir hérité d’un pays exsangue, est obligé de prendre des décisions courageuses. Heureusement, il le fait si bien qu’après deux mois de gouvernance, il a déjà introduit un collectif budgétaire et s’active à inverser la tendance haussière du déficit budgétaire et de la dette. Qui a dit que la rupture n’est pas synonyme de réalisme ?
Angelo DOSSOUMOU
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