Question orale avec débat au gouvernement
Objet : Chute de la filière de véhicules d’occasion au Bénin
Le Bénin, compte tenu de la faiblesse du pouvoir d’achat des consommateurs et du développement du secteur tertiaire (le transport notamment), s’est engagé depuis plus d’une vingtaine d’années dans le commerce des véhicules usagés communément appelés «véhicules d’occasion » ou vulgairement « venus de France ».
Malgré la crise économique des années 80, la dévaluation du franc CFA en 1994, ce commerce a intégré les marchés de la sous région, tels que le Nigeria, le Burkina Faso, le Niger, le Mali, bref les pays de l’inter-land, et a réduit le marché des véhicules neufs.
Le commerce des véhicules d’occasion en provenance de l’Europe a connu depuis lors un essor considérable au Bénin, dû principalement à l’importance du transport. Il est ainsi considéré comme l’un des facteurs essentiels du développement et le fondement de l’éveil économique national ceci, grâce à la position géographique charnière de notre pays.
Malheureusement, les données relayées aujourd’hui n’augurent en rien un brin d’espoir dans ce secteur.
Les opérateurs économiques des pays de l’inter-land menacent d’abandonner leurs activités au Port autonome de Cotonou, notamment le marché des véhicules d’occasion, au profit du Port d’Abidjan. Certains acteurs de la plate forme portuaire confirment ce malaise et compte plutôt recourir au Port Autonome de Lomé (TOGO) dont les tarifs et taxes sont plus compétitifs que ceux de Cotonou.
Face à cette situation qui met en mal l’économie nationale, la Représentation Nationale prie le Gouvernement d’apporter des réponses claires aux questions suivantes.
1. Quelles sont les véritables causes de la chute de la filière de véhicules d’occasion au Bénin?
2. Quelles sont les principales raisons qui expliquent le caractère contraignant des procédures au port de Cotonou ?
3. Qui sont les vrais acteurs (publics et ou privés) de la filière de véhicules d’occasion ?
4. Combien la filière de véhicules d’occasion a-t-elle rapporté au Bénin les huit (8) dernières années ?
5. Dans quel compte (public ou privé) les fonds issus de cette filière sont-ils versés ? Quelles en sont les preuves ?
6. Le port de Cotonou demeure-t-il un port compétitif ?
Porto-Novo, le 20 Juin 2016
Dakpè SOSSOU