Au Bénin, les investissements directs étrangers entrants (IDE) ont nettement progressé : $ 377 millions, soit environ 226 milliards F Cfa, selon le Rapport 2015 sur l’investissement dans le monde de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED), publié le 24 juin 2015. Chiffre bien révélateur de la stabilité politique et sociale et surtout des efforts consentis par l’ancien Président de la République, Dr Thomas Boni YAYI, pour améliorer le climat des affaires.
Ces dix dernières années, des chantiers ont été ouverts, plusieurs achevés, et ciblent l'encouragement de l'entreprenariat et de la jeune entreprise, plus de facilités pour l'accès au financement, l'évaluation et l'amélioration de la performance du service public.
Les réformes engagées concernent, entre autres, la création d’entreprises, l’exécution des contrats, le paiement des impôts et taxes, l’accès aux crédits, la simplification des procédures administratives...
Au niveau de la création d’entreprises, la réduction des coûts et délais de service est une réalité. De ce fait, tout agriculteur, artisan ou petit commerçant peut aujourd’hui formaliser gratuitement ses activités. Pour toute personne désireuse de créer un établissement, elle n’aura plus qu’à débourser 10.000 F CFA au lieu de 30.000 F CFA. Pour les Sarl, les frais de formalité sont passés de plus de 500.000 fcfa en moyenne (sans compter les frais de notaires) à 57.000 F CFA, puis à 17.000 F CFA, rendant en même temps optionnel le passage devant un notaire. Sur le plan de la durée, les formalités liées à la mise en place d’une entreprise peuvent être finalisées en une heure de temps. Plus est, l'obligation pour la constitution d'un capital social minimum d'un (1) million F CFA pour les Sarl est supprimée. Le promoteur est en effet désormais libre de choisir son propre montant de capital de départ. Une nouvelle fiscalité applicable aux micros et petites entreprises, en particulier aux artisans, agriculteurs et commerçants est en vigueur depuis le 1er janvier 2016.
Dans le cadre de la construction de l’émergence économique et sociale du Bénin, d’importants progrès ont été ainsi accomplis par le Gouvernement sortant. Voyage au cœur du climat des affaires au Bénin.
Accélération des réformes sur le climat des affaires et le Doing Business
Dans le cadre de l’accélération des réformes sur l’environnement des affaires et le Doing Business, une batterie de mesures fortes ont été prises. Les réformes mises en œuvre ont permis de réduire les coûts de création des sociétés (Sarl) de 57.000 à 17.000 F CFA; réduire le délai de création d’un établissement ou d’une Sarl à 1 heure de temps; poursuivre la promotion des structures d’appui à la création de créateurs d’entreprise, notamment le Guichet Unique de Formalisation des Entreprises (GUFE), l’accélération de l’accès au Permis de construire (eau, énergie, téléphone, domaine foncier), les Business Promotion Center (BPC), les Centres de Gestion Agrées (CGA), le Fonds National de Promotion de l’Entreprise et de l’Emploi des Jeunes (FNPEEJ), le Fonds National de Microfinance (FNM)et le Fonds National pour le Développement Agricole (FNDA), pour la question relative au financement de leurs activités agricoles, artisanales ou touristiques.
Au titre des structures créées par l’ancien régime pour principalement jouer le rôle d’interface unique entre les opérateurs économiques investisseurs et l’administration publique et ceci, dans le but de réduire significativement les lourdeurs administratives que subissent les chefs d’entreprises (nationaux ou étrangers) qui cherchent à investir au Bénin, il y a l’APIEx, Agence de Promotion des Investissements et des Exportations. Elle a été créée avec l’appui technique et financier de la Banque Mondiale. Il y a également la mise en place de l’Assurance Mutuelle Agricole du Bénin (AMAB), créée depuis 2012. C’est un outil de lutte contre les effets des changements climatiques sur notre agriculture, un outil qui rassure le secteur bancaire quant au financement du secteur agricole.
D’autres initiatives ont été prises par le Gouvernement sortant dans la même dynamique : modernisation de l’Agence Béninoise de la Sécurité Sanitaire des Aliments (ABSSA) et le renforcement de ses moyens d’intervention; renforcement des moyens d’action du Laboratoire Central de Contrôle de la Sécurité Sanitaire des Aliments (LCSSA) nouvellement accrédité (unique structure responsable des analyses d’ordre sanitaire et phytosanitaire des échantillons, en collaboration directe avec l’ABSSA). Ce laboratoire garantit l’accès aux marchés internationaux des produits agricoles de par leur conformité aux normes requises. Il s’est imposé comme une structure moderne régionale à la disposition de la sous-région et du continent. Il lui faut aujourd’hui acquérir le «Chromatographe» pour améliorer ses performances.
Réformes au niveau des Douanes
Au niveau des douanes béninoises, les réformes mises en œuvre sont nombreuses : Programme de Certification des Valeurs (PCV); création du Centre Commun de pré-dédouanement du Guichet Unique des opérations du commerce extérieur pour la dématérialisation de la liasse documentaire de pré-dédouanement; mise en place de scanner à l’aéroport et au port…
La réforme sur la dématérialisation des documents de pré-dédouanement (autorisations, certificats etc.) a été un grand succès. Malheureusement, elle a été remise en cause par les nouvelles autorités de la Rupture.
Ces réformes ont donné les fruits escomptés à la Douane. En 2006, elle a mobilisé 211,5 milliards de F Cfa de ressources pour l’Etat contre 351,2 milliards de F Cfa en 2015. Elle a même pu collecter 374,9 milliards de F Cfa en 2013.
Résultats obtenus
En lien avec les efforts déployés par le régime sortant pour améliorer l’environnement des affaires, le Bénin a été classé deux années consécutivement, dans le top 10 des meilleurs pays réformateurs au monde. Selon l’édition 2016 du baromètre de l’attractivité de l’Afrique publié par le cabinet d'audit Ernst & Young, le Bénin a intégré le top 20 des pays africains les plus attractifs pour les investisseurs en 2016.
En réponse à cette politique d’amélioration du climat des affaires, le Bénin a bénéficié au cours de l’année 2014 d’un montant d’investissements directs étrangers entrants (IDE) de $ 377 millions, soit environ 226 milliards F Cfa, selon le Rapport 2015 sur l’investissement dans le monde de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED), publié le 24 juin 2015.
L’économie béninoise a ainsi absorbé en 2014, plus de 7 fois le montant de capitaux étrangers de 2006 qui était de $ 53 millions, soit une augmentation de plus de 600% sur ladite période.
Les secteurs qui ont principalement bénéficié de ces capitaux financiers étrangers au Bénin sont le tourisme, l’hôtellerie, l’industrie, les BTP, l’énergie, les mines (pétrole)…
Ces nouvelles données de la CNUCED font aujourd’hui de l’économie béninoise, la 3ème économie la plus attractive de l’UEMOA pour les capitaux étrangers et la 8ème d’Afrique de l’Ouest, alors qu’elle représentait la 6ème destination de l’UEMOA et 13ème d’Afrique de l’Ouest en 2006.
Le Bénin, cité comme le 2ème meilleur «reformer» au monde en 2011, après le Tadjikistan, a non seulement enregistré la plus forte progression du classement de cette année parmi les 189 pays évalués, mais a également progressé depuis 2012, de la 175ème place (185) à la 151ème place (sur 189), aujourd’hui.
Le Bénin, 26ème (sur 53) en Afrique, obtient ainsi la 5ème performance (sur 17) de l’espace de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA). Le climat des affaires s’est donc nettement amélioré dans le pays, selon le Rapport 2015, dans bon nombre de domaines et a conduit à l’obtention du Second Compact du MCA.
Les efforts consentis par l’ancien Président de la République, Dr Thomas Boni YAYI, et ses Gouvernements successifs ont donc contribué à inverser plusieurs tendances. Le taux d’investissement est passé de 16,5% du PIB en 2005 à 29% du PIB en 2015 (un des meilleurs taux dans la CEDEAO et dans l’UEMOA) dont 7,6% du PIB au titre du secteur public et 21,4% du PIB au titre du secteur privé. Ces trois dernières années ont été marquées par une relance économique avec une croissance comprise entre 5 à 6,5%, selon la CEDEAO et l’UEMOA.
De manière globale, les conditions de vie des populations se sont nettement améliorées : le taux de pauvreté non monétaire est passé d’environ 35% en 2006 à 20% en 2015, selon la CNUCED.