Politique
Réformes politiques et institutionnelles : La commission Djogbénou divisée sur le mandat unique
Publié le mercredi 22 juin 2016 | La Presse du Jour
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© Autre presse par DR
Patrice Talon |
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La commission « Djogbénou » chargée de réfléchir sur les réformes politiques et institutionnelles que propose le président Patrice Talon a déposé son rapport depuis quelques jours. Et de plus en plus, on en sait davantage sur les débats qui ont été menés lors des travaux par les 30 personnalités triées sur le volet pour appartenir à cette commission. Sur la question du mandat unique justement, on apprend que l’unanimité n’a pas été faite.
« Le débat se fera ». C’est la conclusion tirée par un membre de la commission Djogbénou à laquelle le Chef de l’Etat a soumis ses projets de réformes institutionnelles et politiques. La commission a travaillé pendant un peu plus de 30 jours et a déjà déposé son rapport au président de la République, apprend-t-on. Seulement, durant ces semaines de travail, les « commissaires » n’ont pu accorder leurs violons sur l’un des points phares de ces réformes à savoir le mandat unique. Ce point tient tellement à cœur au président de la République, qui, pour donner l’exemple, a décidé de ne plus se représenter en 2O21. Sauf que cet exemple n’est pas bien vu par des Béninois, à commencer par des membres de la commission Djogbénou. Selon nos informations, la majorité des membres de cette commission s’est exprimée contre le mandat unique pendant les travaux. « La question n’est pas tranchée. Les positions sont divergentes. La majorité souhaite maintenir les dispositions actuelles d’un mandat unique renouvelable une seule fois », nous a confié un membre de ladite commission. Néanmoins, renseignent des sources, le Chef de l’Etat, Patrice Talon, ne compte pas reculer. La proposition de mandat unique sera bel et bien soumise à l’avis des députés tout comme les autres réformes contenues dans le rapport de la commission Djogbénou. Il faut souligner que sur le plan purement politique, surtout à l’Assemblée nationale, haut lieu de la politique, les réformes du président Talon ont des chances de passer, surtout en ce qui concerne le mandat unique. Si cela est constitutionnalisé, il permettra une alternance régulière et rapide dans un pays où le président en exercice use de tous les moyens pour se taper un second mandat, même s’il ne le mérite pas, a souligné un député. Au nombre des farouches défenseurs du mandat unique, on compte Maître Luc-Martin Hounkanrin. Pour ce dernier, il y a nécessité d’aller à un mandat unique et ne pas pouvoir faire aboutir cette réforme serait un échec personnel du président Talon. Et puisque Talon n’aime pas échouer, on peut envisager que c’est déjà chose faite.
Athanase Dèwanou
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