La police est résolument engagée dans la traque des trafiquants de tortues marines. La dernière moisson à son actif est la mise aux arrêts d’un trafiquant de tortues marines par le commissariat central de Porto-Novo. L’opération d’arrestation s’est déroulée le jeudi 16 juin 2016 où le trafiquant a été pris en flagrant délit dans la ville de Porto-Novo. Selon les informations, il portait sur lui, huit (8) carapaces de tortues marines olivâtres. Cette prouesse réalisée grâce à l’appui du programme d’Appui à l’Application des Lois sur la Faune et la Flore (AALF-Bénin) vient confirmer combien, les pêcheurs résidents autour du lac Nokoué, (Ganvié, Sô-Ava et Aguégués, voire Porto-Novo), continuent de massacrer des tortues sur le Littoral du Bénin et se livrent par la suite à la vente de leurs carapaces. Et comme preuve, un cas précédent a été enregistré avec des pêcheurs des Aguégués. En réalité, il faut préciser que les tortues marines bénéficient de la protection de la loi n°2002-16 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune en République du Bénin. Et mieux, lors de la célébration le 05 juin dernier, de la journée mondiale de l’environnement, le ministre du cadre de vie a dénoncé le fait en s’appuyant sur le thème de l’année : « zéro tolérance contre le commerce illégal de la vie sauvage ». On peut sans risque de se tromper affirmer que ce trafiquant va subir les rigueurs de la loi en vigueur au Bénin. La justice est donc attendue pour décider de son sort. Notons que les tortues sont utilisées comme nourriture (viande). Les carapaces servent de souvenirs pour les touristes. Les nids sont également pillés et les œufs sont vendus. Ce sont les pêcheurs qui commercialisent les tortues. Ces derniers les attrapent dans leur filet et déclarent qu’elles le détruisent. Raison qu’ils avancent pour tuer les tortues marines, et garder les carapaces. C’est encore le moment de repréciser que les tortues marines sont intégralement protégées et les crimes contre ces espèces sont punis.
Emmanuel GBETO