Léhady Soglo a essuyé des sueurs froides dans la matinée d’hier à la mairie de Cotonou. La première autorité de l’hôtel de ville de Cotonou a perdu son latin devant la détermination des suppléants des ministres Joseph Djogbénou et Candide Azannaï a siégé au conseil communal, et surtout face au courroux du conseillé Ali Camarou, réhabilité par la Cour suprême dans son arrêt du 18 février 2015. Même si Léhady s’obstine à ne pas reconnaître la légitimité de l’élu Un, en dépit de l’arrêt de la Cour suprême et de l’arrêté préfectorale, il n’a rien pu faire pour empêcher l’installation de Jeannette Anato Capo-Chichi et David Gnahoui, un point qui n’était pas à l’ordre du jour de cette session ordinaire, à laquelle les intéressés n’étaient d’ailleurs pas convoqué. Ces suppléants de Joseph Djogbénou et Candide Azannaï n’ont jamais été autorisés à siéger depuis l’installation du conseil le 30 juillet 2015. Ils se sont donc invités à cette session ordinaire convoquée par le maire, pour le contraindre à respecter l’arrêté préfectoral. Capo-Chichi et Gnahoui ont eu plus de chance que le conseillé Caramou, bien que cet élu ai eu recours aux forces de police. En réalité, Léhady est dans le tourment. Cet arrêt de la Cour suprême qui invalide le siège de l’alliance Rb-Rp ne lui ai pas favorable, en ces moments où politiquement il est en perte de vitesse. Faire intégrer trois nouveaux élus Un au conseil de l’hôtel de ville de Cotonou, paraît certainement imprudent pour l’héritier de Soglo. Léhady n’a envie d’ouvrir un autre front pendant qu’il a déjà du mal a géré la cohésion au sein de sa famille politique. Pourtant, il le faut bien, car le conseil communal ne peut continuer à être amputés illégalement de certains de ces membres en opposition aux textes de loi. Peu importe les inimitiés politiques.
Rb-Un, le jusqu’au boutisme
La bataille pour le contrôle de la marie de Cotonou avait déchaîné les passions et brisé l’union historique des forces de l’opposition qui avait porté le leader Prd, Me Adrien Houngbédji à la présidence de l’Assemblée nationale le 19 mai 2015. Des élections communales et locales du 28 juin 2015, à l’installation du conseil communal de Cotonou le 20 juillet 2015, le divorce a été consommé entre les alliés Rb-Prd-Un. Léhady Soglo qui avait perdu la face lors des législatives a du bénéficié du soutien de père et de ses ennemis politiques, l’alliance des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) pour retrouver son siège à l’hôtel de ville. C’est à juste titre que le fils héritier ne porte plus les unionistes dans son cœur. D’ailleurs en politique, il n’y a que des intérêts. Et si la présidentielle a fini par rapprocher la Rb et le Prd, qui se sont retrouvés dans l’alliance dite républicaine pour soutenir le candidat de Yayi et de la continuité, elle a davantage distancé la Rb et l’Un qui s’en est sortie avec la victoire du camp de la rupture. En tout cas, avec cette imprudente décision de s’opposer à l’installation de l’élu Un, Léhady vient de s’engager dans une inutile bataille politico-juridique. Pour ne pas s’exécuter, le maire réclame la ‘’grosse’’, car pour lui l’arrêt de la Cour suprême n’est pas revêtu de la formule exécutoire. « …Il évoque
Arnaud DOUMANHOUN