Madame le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Odile Attanasso répondu au Parlement plus précisément au député Paulin Gbénou élu sur la liste du parti du renouveau démocratique pour le compte de la vingtième circonscription électorale concernant sa préoccupation relative à la gestion des bourses d’excellence. C’était hier à la faveur d’une séance plénière entièrement consacrée à l’examen des questions au gouvernement. Une opportunité pour elle de présenter le tableau de la gestion des bourses, le coût à l’Etat béninois, la nouvelle donne et la réalité concernant le cas des huit boursiers dont a fait mention la question d’actualité posée au gouvernement.
Les huit boursiers dont il est question dans la question adressée au gouvernement, seront pris en compte à en croire à la déclaration faite hier par madame le ministre en plénière lors de l’examen de l’interpellation faite par le législateur. Mais une nouvelle orientation sera donnée à la gestion des bourses pour plus d’équité et d’objectivité. Tout ceci en faveur de la nation béninoise. D’où les nouvelles mesures en application et celles qui viendront améliorer les dispositions sur la gestion des bourses. Il ne sert à rien dira madame le ministre, de former des têtes qui profitent à d’autres nations. Ceci dans un contexte où la prise en charge d’un boursier à l’étranger en particulier au Canada en un an, représente l’investissement à faire sur quarante deux boursiers au plan national. Raison d’être des mesures nouvelles qui tirent leur fondement de la diminution des fonds alloués par an dans le budget du ministère pour cette rubrique. Des diminutions qui ont commencé depuis 2003 et très remarquable en 2016. Ce qui a été à l’origine des hésitations observées au niveau des huit dont a fait mention la question adressée au gouvernement. A en croire aux propos du ministre, le gouvernement était dans la dynamique de faire la lumière sur la préoccupation quant la question de la représentation nationale lui a été notifiée. C’est pourquoi l’exécutif a décidé de saisir cette occasion pour communiquer une fois de bon sur le sujet. L’exercice a permis au ministre de présenter le tableau en général concernant l’évolution des bourses, l’état des lieux de la gestion des bourses, les contraintes par rapport aux ressources qui diminuent considérablement d’année en année et les nouvelles mesures sans oublier les réflexions actuellement en cours pour améliorer le tableau de la gestion des bourses. Les bourses d’excellence au Bénin ont une histoire qui remonte aux années 1993 et bien encadrées par le décret n°93-294 du 03 décembre 1993. Celles concernant les formations à l’étranger sont organisées par l’arrêté n°22/MEN/CAB/DC/DBED/SFE du 12 octobre 1995. Tout s’est donc passé comme le voudrait l’article 110.4 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, lequel article traite de la procédure à suivre concernant la réponse à l’interpellation de l’exécutif par un ou plusieurs de ses membres. Le rappel du contenu dudit article a été fait au début par le président de séance Me Adrien Houngbédji afin de mettre en confiance l’ensemble des acteurs impliqués.
Nicaise Azomahou