Le Président de la République rencontre ce jour, vendredi 24 juin 2016, les membres de la Commission électorale nationale autonome (Cena). Selon nos sources d’informations, cette séance de travail, qui constitue une première entre la Cena et le nouveau président de la République, vise à élucider les interrogations relatives à une bonne organisation du référendum dans le cadre la révision de la Constitution du 11 décembre 1990.
En effet, le candidat Patrice Talon, lors de sa campagne pour la présidence de la République, a souhaité travailler dans le sens d’une réforme constitutionnelle. Notamment dans le sens de corriger les disfonctionnements au niveau de l’appareil d’Etat. Une fois élu président de la République, on a assenti très tôt son désir de mettre en application ses bons vœux. La preuve, juste un mois après son investiture au palais de la Marina, le Président Patrice Talon a mis en place la commission chargée des réformes conduite par le Grade des sceaux, Me Joseph Djogbénou. Cette commission, malgré les soubresauts, a travaillé dans le délai légal à lui imparti. Ainsi, le rapport a été déposé depuis et le chef de l’Etat, recevra la semaine prochaine les conclusions issues des travaux. C’est dans le même cadre que le président Patrice Talon recevra ce jour, selon nos sources, à moins que son calendrier en souffre, les membres de la Cena. Nos sources indiquent que Patrice Talon tient à prendre langue avec les membres de la commission pour partager avec eux, sa vision relativement aux réformes de la loi fondamentale. Il trouvera la formule diplomatique pour demander aux membres de cette institution chargée d’organiser les élections de faire le nécessaire pour que, après le quitus du parlement, le référendum intervienne en 2017. A cet effet, il faut que la Cena qui est désormais institutionnalisée puisse évaluer ses besoins dans ce sens. Un collectif budgétaire est en étude et la Cena pourrait y inscrire ses besoins. Retenons que le Président Talon veut aller vite par rapport à ses promesses, au risque de se laisser aller à des compromissions liées au pouvoir d’Etat. Tout comme la désignation des chefs-lieux de département, c’est maintenant.
Symplice Comlan