La Banque mondiale vient en aide au Bénin pour promouvoir la bonne gouvernance économique. Le Conseil des administrateurs du groupe a approuvé à cet effet, jeudi 23 juin dernier à Washington, un crédit de 30 millions de dollars (soit plus de 17 milliards de francs CFA) selon un communiqué de l’institution.
Le Bénin va bientôt remédier aux problèmes de gouvernance et difficultés techniques dont souffre la gestion des investissements publics tout en fournissant des incitations aux résultats à un certain nombre de ministères spécifiques afin qu’ils améliorent leur gestion des projets. C’est à travers un projet dénommé Projet d’appui à la gestion des investissements publics et à la gouvernance (PAGIPG). Ce projet selon le communiqué de la Banque mondiale va renforcer les capacités de l’État en matière de gestion des investissements publics, promouvoir la bonne gouvernance et la responsabilisation, et apporter des financements conditionnés aux résultats dans les secteurs stratégiques de l’énergie, de l’eau et de la justice.
L’approbation de ce crédit fait suite aux efforts actuellement entrepris par les autorités en vue de promouvoir une gestion plus transparente des fonds publics. Elle est également selon le communiqué en phase avec le double objectif du Groupe de la Banque mondiale consistant à mettre fin à l’extrême pauvreté et à favoriser une prospérité partagée.
« Ce projet arrive à un moment opportun alors que le nouveau gouvernement prend d’ores et déjà des mesures pour améliorer et promouvoir la bonne gouvernance. En ciblant les secteurs stratégiques de l’électricité, de l’eau et de la justice, il mettra en place des mesures qui les inciteront à améliorer leur gestion des projets d’investissement et à en assurer une exécution plus transparente, ce qui aura des retombées positives sur le développement économique et social du pays », commente Pierre Laporte, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Bénin.
Le PAGIPG a pour caractéristique d’intégrer les Organisations de la Société civile (OSC) et les médias dans le processus de suivi des projets d’investissement de l’Etat. Les principaux organes d’information et OSC axés sur l’efficacité et la rentabilité des investissements publics seront formés aux questions de gestion ainsi qu’au suivi et à l’évaluation, et sollicités pour évaluer la performance du programme d’investissement du gouvernement.
Selon Pierre Laporte, cette opération, qui sera mise en œuvre sur une période de cinq ans (de 2016 à 2021), «contribuera à soutenir les efforts engagés par les autorités béninoises pour accroître les taux d’exécution budgétaire et d’achèvement des projets».
Bruno SEWADE