La famille Union fait la Nation sortie dépiécée de la présidentielle de 2016 retrouvera bientôt ses anciennes marques. Le Président Antoine Idji Kolawolé et les autres responsables de cette Alliance politique sont à pied d’œuvre pour l’assemblage du pot cassé. A en croire certaines investigations, l’honorable Eric Houndété qui a subi le même sort que son collègue Basile Ahossi pour avoir soutenu la candidature de Lionel Zinsou va bientôt réintégrer officiellement le groupe UN.
Les participants à la dernière journée de réflexion pour la restructuration de l’Union fait la Nation tenue le 29 mai 2016 au Chant d’oiseau de Cotonou autour du thème : « Elargir et consolider l’Union fait la Nation pour un Bénin plus uni et géré » l’avaient fortement souhaité. Pour ces participants en effet, rien ne vaut le retour de certains militants et responsables de l’Alliance frappés par une mesure de suspension intervenue le 17 février 2016 si tant est qu’on veut bâtir une UN forte et influente.
D’ailleurs, au cours des échanges qui ont marqué les temps forts du conclave du Chant d’oiseau, les réflexions ont, entre autres, porté sur comment mobiliser la troupe autour des grandes questions de la vie de l’Alliance UN puis concevoir les différentes procédures ou méthodes d’organisation et de fonctionnement des organes dirigeants et des principales structures de masse de l’Union. Les recommandations qui ont sanctionné la fin des travaux de cette journée de réflexion ont fortement souhaité qu’un travail soit fait pour ramener à la case départ tous ceux qui, pour une raison ou pour une autre, se sont mis à l’antipode des directives de l’Alliance lors de la présidentielle de 2016.
Ce travail est en train d’être conduit de main de maître par le Président Antoine Idji Kolawolé. Et contrairement à ce que certains ont pensé jusque-là, le pont n’a pas tardé à être rétabli entre l’honorable Eric Houndété et les autres membres du groupe Union fait la Nation. A l’Assemblée Nationale par exemple, l’honorable Eric Houndété reste dans la droite ligne des réflexions qu’engage le Groupe parlementaire Union fait la Nation. Dans ses interventions, il ne s’écarte pas de la position de l’Alliance qui a porté sa candidature aux élections législatives de 2015. Il est aussi consulté comme les autres membres de l’Alliance sur certains sujets brûlants par ses pairs de l’Union fait la Nation pour dégager des positions communes à adopter sur lesdits sujets.
Pour plusieurs observateurs, il s’agit de signes qui ne trompent pas et apportent la preuve que le pont n’est pas totalement rompu entre le député de Kpomassè et son groupe politique. Le prochain grand conclave de l’Union fait la Nation marquera certainement son retour officiel comme l’ont souhaité les militants à la base.
Les raisons de la suspension
Réuni le mercredi 17 février 2016, à son siège à Cotonou le Bureau Politique Transitoire (BPT) de l’Union fait la Nation (UN) avait procédé à l’évaluation du processus pour l’élection présidentielle de 2016. De grandes décisions avaient sanctionné ce conclave. L’une d’entre elles avait rapport au comportement affiché par certaines personnalités de l’Alliance. Le Bureau Politique transitoire de l’Union fait la Nation a, à l’époque, pris acte du comportement politique d’une poignée de ses membres qui se positionnent auprès du Candidat des Forces Cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), qu’ils présentent comme «candidat de rupture». Pour le BPT, « Il s’agit très clairement d’une imposture et d’une insulte à l’intelligence ». « Ce comportement est en contradiction flagrante avec la ligne politique de l’Union fait la Nation et aux antipodes des décisions pourtant démocratiquement prises en son sein », avait mentionné le communiqué de presse qui a sanctionné la réunion. Tirant les conséquences de cette situation, le BPT a alors prononcé la décision de suspendre, conformément à ses statuts, tous ceux qui, à la base comme dans les instances dirigeantes de l’UN, se sont engagés dans cette voie. « Ces personnes ne peuvent et ne doivent plus participer à aucune activité de l’UN, ni s’exprimer en tant que membre ou au nom de l’UN, jusqu’à nouvel ordre », a clairement signifié le communiqué.
Aujourd’hui, ce nouvel ordre est désormais du passé. Et il faut recoller les fragments du pot cassé. C’est du moins ce qu’ont suggéré fortement les participants à la journée de réflexion du 29 mai 2016 avec comme «Dead-line», fin décembre 2016 pour faire de l’UN un parti politique. Le Président Antoine Idji Kolawolé y travaille d’ailleurs.
Affissou Anonrin