A la motion de grève à elle parvenue le vendredi 18 janvier 2013, l’autorité municipale a opposé la défalcation. Pour la mairie, l’initiative du Syndicat des agents territoriaux du Littoral (Synatel) est contraire à la procédure légale prévue par les dispositions de la loi n°2001-09 du 21 juin 2012, portant exercice du droit de grève en République du Bénin.
Mieux, elle avance que les revendications des agents grévistes sont déjà en étude au sein du Cadre permanent de concertation et du dialogue social (Cpcds) et qu’il paraît inutile qu’ils continuent de tirer sur des questions dépassées. On est donc fixé sur les raisons pour lesquelles la motion de grève de 72 heures lancée hier mardi 22 janvier 2013 par le Synatel n’a pas été suivie. Craignant les mesures de défalcation, les agents se sont donc rangés. La mairie a réussi comme elle en a de plus en plus l’habitude, à démobiliser les grévistes. On a encore à l’esprit la stratégie de démobilisation mise en œuvre récemment par l’autorité et qui a conduit à des mouvements fébriles de grève dans les arrondissements de Cotonou. Et comme pour corser la stratégie de démobilisation, elle brandit la menace de défalcation. Elle a instruit les Chefs de département, les Chefs service et de division sous la supervision des directeurs établir rigoureusement et sans complaisance les listes de présence à transmettre à la fin de chaque journée au secrétaire particulier pour une exploitation diligente. Sans chercher où se trouve la mauvaise volonté, il est à souhaiter que les deux parties s’entendent et que finalement une solution définitive soit trouvée à cette situation qui n’a fait que trop durer.