La dernière émission d’emprunt obligataire sollicitée sur le marché financier par le Bénin s’est soldée par un franc succès. Au total, 202 milliards de francs CFA ont été mobilisés contre une sollicitation de 150 milliards.
Au cours de son traditionnel point de presse le mercredi 29 juin, le ministre d’Etat, secrétaire général à la présidence de la République, Pascal Irénée Koupaki a fait le point de la mobilisation financière faite par le Bénin suite à sa dernière sollicitation auprès des acteurs du marché financier. Ainsi, dévoile-t-il, qu’une communication a été présentée par l’argentier national aux membres de l’Exécutif au cours de leur réunion hebdomadaire pour rendre compte de l’émission d’obligations du trésor public. Laquelle, faut-il le rappeler, avait été lancée pour financer des dépenses prioritaires inscrites dans le collectif budgétaire et pour engager l’apurement des instances de paiement.
« Le montant souscrit par les acteurs du marché financier s’est élevé à 202 milliards de Francs CFA », a indiqué Pascal Irenée Koupaki, précisant au passage que le montant maximum sollicité par le Trésor public était de 150 milliards de Francs CFA. Soit une sursouscription de 52 milliards F CFA. Laquelle témoigne, de l’avis du ministre d’Etat, de la confiance accordée au pays. « Cette sursouscription est un indicateur du degré de confiance du marché financier en la capacité du gouvernement béninois à engager les réformes nécessaires à la nouvelle dynamique de développement de notre pays », laisse-t-il entendre. Le taux d’intérêt applicable à cette sollicitation est de 6,21% et la durée de remboursement est de sept ans avec un délai de grâce de trois ans. Au cours de ce même Conseil des ministres, plusieurs décisions ont été également prises, relativement à l’économie maritime.
Au sujet de la gestion des bordereaux électroniques de suivi des cargaisons, le ministre des Infrastructures et des Transports a rendu compte au Conseil des ministres de l’état d’exécution du contrat de mandat entre le Conseil national des chargeurs du Bénin (Cncb) et la société «Phoenix Europe express». Selon le ministre d’Etat, pour éviter la multiplicité d’acteurs, dans la gestion de ce bordereau et pour sécuriser davantage les recettes issues de cette activité, le gouvernement a décidé de rationaliser l’organisation mise en place par le Cncb et d’y introduire la transparence. Pour ce faire, ladite activité sera désormais du ressort d’une autre entité du sous-secteur portuaire du Bénin, notamment le Port autonome de Cotonou. Les dispositions y relatives seront prises par le ministre des Infrastructures et des Transports.
Autre préoccupation, la certification des pesées de conteneurs à l’exportation. Il existe selon les explications du ministre d’Etat Pascal Irénée Koupaki, une convention internationale pour la sauvegarde de la vie humaine en mer: la Convention Solas. Elle date de 1974 et a connu des amendements qui imposent aux chargeurs à compter du 1er juillet prochain, de vérifier la masse brute d’un conteneur empoté avant qu’il ne soit chargé à bord d’un navire. Pour cette raison, le Bénin doit prendre un acte réglémentaire pour mettre en œuvre cet amendement et instituer une autorité de certification de la masse brute vérifiée. C’est dans ce cadre que le ministre des Infrastructures et des Transports a été instruit pour prendre dans les meilleurs délais un arrêté pour fixer le cadre institutionnel et réglémentaire de cette activité de certification. Laquelle a été confiée au Cncb, identifié comme établissement approprié pour la prendre en charge.
Josué F. MEHOUENOU