Un réseau de trafic de note et de détournement des ressources financières de Houdégbé North American University a été démantelé jeudi dernier. Il est logé au niveau du service du département science informatique et celui de la comptabilité de l’université dont l’effectif est passé de 14000 à 6000 du fait de la fausse manœuvre.
Les conclusions de l’investigation menée après le constat, ont été rendues public le jeudi dernier dans la matinée en présence des forces de sécurité publique qui ont pris la relève pour la suite de l’enquête notamment la procédure qui permettra aux supposés délinquants de répondre de leur forfait devant les juridictions compétentes.
Le réseau dont il est question, est constitué de deux béninois et un nigérian. Ils ont pour nom Roméo Sèmèvo, Luc Dhadho et Habeeb Osomode tous en service à l’Université Houdégbé à l’exception du nigérian qui en fait, est le facilitateur des deux agents d’Octave Houdégbé le fondé de l’établissement.
Les deux béninois occupent respectivement les fonctions de secrétaire au département science informatique et d’agent au service de l’admission. Leur forfait porte sur la délivrance de faux bulletins de note et reçus définitifs de paiement de scolarité. Une manœuvre qui fait gagner aux éléments du réseau une somme d’environ 500000 ou 800000 par jour en fonction du nombre de clients que le facilitateur Habeeb Osomode réussit à convaincre.
La situation économique actuelle du Nigeria qui pousse les parents d’étudiants à attendre la veille des examens pour payer, a été l’élément profitable aux membres du réseau. Malgré l’annonce des dates pour cette année, rien ne rentre dans les comptes du service comptabilité. C’est ainsi que le fondé a mis en place un dispositif d’investigation. Ce qui lui a permis de se rendre à l’évidence de la situation qui lui crée un manque à gagner énorme estimé à des millions de francs CFA.
Au temps fort de la vérification, les deux complices ont simulé un mauvais état de santé mais n’ont pas réussi à perturber la manifestation de la vérité. Ils ont reconnu les faits et ont coopéré concernant l’arrestation de leur facilitateur. Leur sort est désormais dans les mains du procureur déjà saisi par les forces compétentes. Il décidera de la suite en collaboration avec le juge des libertés et de la détention comme l’exige les nouvelles normes en vigueur.
Nicaise AZOMAHOU