A neuf mois et bientôt dix mois sans salaire, ils sont à bout de souffle. Ils n’en peuvent plus. C’est ce qui se lit sur les visages des agents de la Société du matériel des Travaux publics (SMTP), direction régionale du Zou-Collines. Et pour ne pas tous mourir de faim, les travailleurs encore en vie ont décidé dans l’après-midi de lundi 4 juillet, d’appeler le président de la République Patrice Talon au secours à travers un sit-in.
Devant les bureaux et au milieu de gros engins de la SMTP qui ne fonctionnent plus, sis dans l’enceinte de la direction départementale des Infrastructures et des Transports du Zou-Collines, les agents de ladite société se sont retrouvés pour manifester une fois encore leur mécontentement avant de lancer un appel aux autorités béninoises. Ils ont crié leur ras-le-bol face à une situation sociale très pénible qui commence par les exaspérer et même causer des morts dans leurs rangs.
Selon leurs responsables, Parfait Tossou et Clément Sossou, ces agents cumulent neuf mois de travail sans salaire et cela fait 10 à 11 ans que les allocations familiales ne sont plus versées. Pour ceux qui tiennent encore le coup, c’est avec des conséquences plus ou moins dramatiques tous les jours. Des familles disloquées faute de ressources pour faire face aux besoins. D’ailleurs, se désole Parfait Tossou, «c’est un drame social qui se joue silencieusement à la SMTP Zou-Collines».
Dans la motion qu’ils ont lue hier, ces agents indiquent que c'est avec une grande amertume qu’ils portent à la connaissance de leur ministre de tutelle et surtout du président de la République Patrice Talon ce qu’ils vivent dans la société.
Jadis service des Matériels des Travaux publiques entre - temps devenu DMTP, cette unité de production est dénommée aujourd'hui SMTP avec un statut de société semi - publique. Ces agents mécontents, sollicitent l’attention du président de la République Patrice Talon, qui, selon eux, est leur dernier recours, pour trouver une solution rapide et durable à ce problème de survie de plusieurs familles. Ce faisant, c’est sau