Les 15 membres de la Fédération béninoise de football (Fbf) et les 4 membres du Comité de normalisation (Conor) sont tous convoqués jeudi prochain à se présenter devant le juge d’instruction du Tribunal de première instance de 1ère classe de Porto-Novo.
La convocation, en date du 1er juillet 2016 et adressée à chaque membre de la Fbf et du Conor, a pour motif un interrogatoire dans le cadre d’une plainte avec constitution de partie civile déposée contre chacun des membres pour opposition à une décision de justice, faux et usage de faux et complicité. La convocation ne fait pas mention de l’auteur de la plainte. Mais, on peut aisément deviner qu’il s’agit de la tenue, vendredi 10 juin 2016, du congrès électif de la Fbf malgré l’ordonnance N°76/PI-PN/2016 rendue le 09 juin 2016 par le Tribunal de première instance de première classe de Porto-Novo, interdisant l’organisation dudit congrès qui a abouti à l’élection d’Anjorin Moucharafou. On se souvient qu’au lendemain de cette élection, l’Unamab avait émis de vives protestations mais on pensait que la situation était devenue calme avec l’implication du Chef de l’Etat qui a rencontré les acteurs de la justice de même que les membres de la Fbf en vue de trouver une porte de sortie de crise. On avait même émis l’idée d’une transition à la tête de la Fbf avec l’implication de la partie contestataire. Une réunion devrait même avoir lieu dans la journée d’hier avec le Chef de l’Etat Patrice Talon dans ce sens. Mais avec cette convocation qui vient d’être adressée aux membres de la Fbf et du Conor, on peut dire que le bout du tunnel n’est pas pour bientôt. Soit c’est la justice qui tient à aller jusqu’au bout de cette affaire, soit c’est une partie qui, tout en prenant part à la médiation, continue d’œuvrer dans l’ombre pour que la crise perdure.
Yves Olatoundji