La salle de conférence de l’hôtel Behova, situé à Dangbo, a servi de cadre pendant la soirée d’hier, jeudi 7 juillet 2016, à une rencontre d’auto-évaluation avec les autorités communales sur les abus sexuels commis sur mineurs. Organisée par le Cipcré-Bénin entendez le Centre international pour la promotion de la création, cette séance a connu la participation massive des élus locaux et communaux venus de tout le département de l’Ouémé, des leaders religieux et de l’association des femmes avocates du Bénin.
Marc KOSSOU
Amener les élus locaux et communaux à prendre davantage conscience des nombreuses situations de violation grave des droits de l’enfant et à prendre de décisions de jouer le rôle allant dans le sens de lutter contre les pressions socio-politiques et de l’application effective des textes de loi en matière de protection de l’enfant d’une part ; et d’autre part, à faire le point des initiatives prises au niveau de la commune pour une meilleure veille autour des enfants. Tel est l’objectif qu’a visé cette rencontre du Cipcré-Bénin avec les élus locaux et communaux de l’Ouémé. En effet, la situation des enfants au Bénin est caractérisée par la violation permanente de leurs droits dans tous les domaines d’activités. Beaucoup d’enfants sont sexuellement abusés et ce, malgré l’existence de textes juridiques et opérationnels qui répriment la chose.
Dans son adresse, Elidja Zossou, Directeur national du Cipcré-Bénin a précisé que la situation de l’enfant reste toujours préoccupante. « Le phénomène des abus sexuels sur des mineurs continue d’être un problème d’actualité avec des enlèvements/séquestration, des viols, les exploitations sexuelles diverses », a laissé entendre le Directeur du Cipcré-Bénin. A l’en croire, ce fléau est encore vivace à cause des pressions sociales et partisanes qui font le lit à l’impunité d’une part ; et d’autre part à cause des textes juridiques en la matière qui demeurent peu connus et/ou faiblement appliqués. Toujours dans son discours, Elidja Zossou, cette activité vise à impliquer les élus locaux et communaux dans la répression des abus sexuels sur mineurs sur leurs différents territoires de juridiction.
Pour le juge des mineurs auprès du Tribunal de première instance de Porto-Novo, Antoine Yèhouénou, les élus locaux et communaux doivent collaborer avec les acteurs pour la lutte contre les abus sexuels sur mineurs.
La séance a pris fin dans une bonne ambiance dans l’espoir que les fruits tiendront la promesse des fleurs.