Tel un boulet, le Préfet du département du Littoral, agent du Ministère de l’environnement de l’habitat et de l’urbanisme (MEHU), aujourd’hui ministère du cadre de vie et du développement durable, traînera encore longtemps cette rocambolesque affaire d’émissions de faux bons de commande. Nouveau rebondissement dans ce mélodrame que tourne un chantre controversé du Nouveau départ…
Après la sommation d’huissier à la demande de Diamond Bank pour nantissements de créances à l’adresse du MEHU qui fait agiter depuis quelques jours tel un beau diable dans le bénitier le Préfet Modeste Toboula, c’est l’auto saisine du dossier par l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (ANLC) qui lui réserve des jours sombres. En effet, après les dénonciations des pratiques malsaines de ce préfet dans son ministère d’origine sur les réseaux sociaux et dans la presse, la structure sous la férule du magistrat Guy Ogoubiyi a décidé de s’intéresser à ce dossier où de faux bons de commande ont été émis conduisant à une condamnation par le Tribunal de première instance de Cotonou du sieur Modeste Toboula et d’autres cadres en flagrant délit pour escroquerie, fausse attestation et attestation falsifié en 2015 à la poursuite d’Orabank et les nantissements de créances de Diamond Bank sur des marchés fictifs d’un montant de 28000 .000 financés par cette dernière banque.
Ainsi, alors que le Préfet ne jure que par un janissaire de Patrice Talon qui partage les mêmes convictions religieuses que lui et qui l’aurait même proposé à nomination pour le sauver de ce dossier funeste, voilà une instance de lutte contre la corruption qui s’intéresse au dossier.
Par ailleurs, il faut souligner que le cas Toboula fait entendre déjà des bruits de bottes syndicales qui risquent d’amener une paralysie de l’administration s’il n’était pas révoqué du fait de ses comportements peu orthodoxes par le passé. Les syndicalistes perçoivent mal qu’un des leurs aient ces genres de pratiques malsaines. Ils se réunissent pour des actions fortes contre ce Préfet qui peint au noir l’image du régime TALON qui veut rompre avec les pratiques pas catholiques dans l’administration.
Raoul HOUNSOUNOU