Le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération (MAEC), Aurélien AGBENONCI s’est entretenu ce vendredi 08 juillet 2016, avec le personnel de son département lors de la 2ème Assemblée Générale du personnel. Ceci, en présence du Secrétaire Général du Ministère, l’Ambassadeur Marc Hermanne ARABA et son Adjointe, l’Ambassadeur Bérénice GNANSOUNOU. Objectif de cette rencontre est de faire le point des 100 premiers jours du Gouvernement Patrice TALON sur le plan diplomatique et ouvrir des perspectives pour la suit.
« Cet exercice est important, parce qu’il nous faut communiquer sur comment nous gérons notre maison et le mandat qui est le nôtre, grâce à l’outil qu’on appelle la diplomatie. » C’est par ces propos liminaires que le Chef de la diplomatie béninoise, M. Aurélien AGBENONCI, a lancé l’Assemblée générale qu’il a initiée ce vendredi 8 juillet 2016 à l’intention de tout le personnel à la Centrale. Ensuite, il a délivré un message à travers trois questions essentielles : d’où venons-nous ? Où en sommes-nous ? Et où allons-nous ?
A la première question, le constat fait est que le Ministère, à la date du 6 avril 2016, était en situation de crise, de rupture de confiance entre les acteurs de la diplomatie et l’Etat central. Il y avait également un malaise relationnel interne prononcé. A cela, il faut ajouter la pléthore de directions (32 au total), l’endettement vis-à-vis des prestataires de service, le mauvais entretien du bâtiment central, la question de la rétrocession de l’ancien bâtiment et la sécurité dans l’enceinte et autour du Ministère. Les postes diplomatiques et consulaires ne sont pas épargnés par les problèmes, notamment les questions de loyers non payés, d’état défectueux des bâtiments abritant nos chancelleries et de procès pour licenciement abusif. Autant de situations qui ont mis à mal le Bénin et sa diplomatie.
Qu’est-ce que le Gouvernement de la Rupture a fait en 100 jours pour restaurer l’image du Bénin diplomatique ?
Le Ministre Aurélien AGBENONCI a insisté sur la mise en place, dès sa prise de fonctions, d’un Comité de transition dont les travaux ont abouti à une série de réformes en termes de réduction des directions à la Centrale (qui sont passées de 26 à 16), de restriction de la carte diplomatique de notre pays (si nos Ambassades à Niamey, Rabat et Brasilia sont maintenues, celles d’Abidjan, Kinshasa, Libreville, Havane, New Delhi et Abu Dhabi sont fermées ; Abidjan et Kinshasa transformées en Consulats Généraux).
Dans les 100 jours, sont intervenus également, la nomination du Secrétaire Général, l’Ambassadeur Marc Hermanne ARABA et de son Adjoint, l’Ambassadeur Bérénice GNANSOUNOU, l’amélioration progressive du cadre de travail, l’évaluation des risques de sécurité à la Centrale, le premier briefing du Chef de la diplomatie béninoise avec le corps diplomatique et consulaire, la réaffirmation de la compétence exclusive du Ministère dans la confection des passeports diplomatiques et de service et la présentation, au Chef de l’Etat, des lettres de créance de 11 Ambassadeurs accrédités au Bénin sur les 29 en attente depuis 2 ans. Conséquence directe de tout cet effort d’agir autrement : nous commençons à gagner de la crédibilité de la part de nos partenaires techniques et financiers.
Les perspectives à court et moyen terme.
Pour ce qui est des perspectives à court et moyen terme. Il y a la nomination des Directeurs qui interviendra sous peu, suite à un processus de sélection sur dépôt de candidature. Les questions de la réintégration effective du l’ancien bâtiment dans le giron du Ministère, la réhabilitation du nouveau et les mesures de sécurisation de la Centrale constituent l’autre défi pour les semaines à venir. L’année diplomatique sera clôturée les 2 et 3 août 2016, avec la sortie touristique organisée à l’intention des Ambassadeurs accrédités au Bénin, suivie d’un grand débat.
Il est également prévue la rentrée diplomatique en septembre, qui fera le point des positions béninoises avant la 71ème Assemblée Générale de l’ONU ; AG qui donnera l’occasion au Président Patrice TALON de faire sa première intervention depuis la tribune des Nations Unies. S’agissant des postes diplomatiques et consulaires, en dehors des Ambassades fermées, le nombre de personnel sera essentiellement revu à la baisse pour une diplomatie à même d’assumer ses charges à l’étranger.
Qu’en est-il de la revendication du Syndipat-MAE ?
Pour ce qui concerne la plateforme revendicative du Syndipat-MAE, l’ancien bâtiment est retourné dans le giron du MAEC. Reste les modalités pratiques de ladite rétrocession, en négociation avec le Ministère de la Fonction Publique. Les 85 Agents contractuels de l’Etat (ACE), sans salaires depuis plus d’un an, sont presque tous en passe de voir leur situation régularisée. Les agents qui ont fait valoir leurs droits à la retraite aideront désormais à la formation du reste du personnel.
Par Ignace SOSSOU -10 Juil 2016 Col. : MAEC Ph : MAEC