L’affaire dite ‘’acquisition gré à gré’’ de matériel de sonorisation au profit de l’Assemblée nationale qui a défrayé la chronique dans le pays ces derniers jours est désormais tirée au clair. C’est ce que l’on peut dire au regard des résultats des travaux de la commission mise sur pied par le président de l’Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji, pour faire la lumière sur les conditions d’acquisition dudit matériel. L’on se rappelle le 28 juin dernier, suite à la difficulté rencontrée par certains députés pour se faire entendre à l’hémicycle avec les nouveaux microphones acquis, le président de l’Assemblée nationale avait annoncé la mise sur pied de cette commission d’enquête. Aujourd’hui, tout porte à croire que la transparence est enfin établie dans ce dossier. De sources concordantes, l’on apprend que le projet de renouvellement du matériel de sonorisation de l’Assemblée Nationale est né suite à la plénière du vendredi 15 avril 2016 au cours de laquelle plusieurs députés ont émis le vœu de voir le Parlement être doté d’instruments pouvant leur permettre de travailler dans de bonnes conditions. Des mêmes sources, l’on apprend que le matériel de sonorisation objet de la polémique a été acquis selon la procédure normale avec une implication minutieuse du premier Questeur de l’Assemblée nationale, Valentin Aditi Houdé et du Deuxième Questeur, Boniface Yèhouétomè. Ces derniers ont même procédé à une consultation restreinte compte tenu de l’urgence du dossier ; ce qui n’a pas empêché de recevoir 3 offres de 3 sociétés à savoir Hermetech RC n°1824 Cotonou, Tic Fullness RCCM RB-PKOU 2011 A 164 et Evotic RC n°RCCM RB/COT/15A 23805. Après dépouillement des dossiers, c’est la société Evotic qui a été sélectionnée. Quant au matériel acquis, nos sources nous indiquent qu’il répond à l’avancée technologique et est doté d’un système de vote
numérique, d’options d’enregistrement télévisuel et est fabriqué par une société américaine basée en Chine. Il s’agit d’un matériel qu’on peut même retrouver au Parlement de la Corée du Sud et dans certaines salles de conférences de l’Union Européenne. Enfin, contrairement aux rumeurs faisant état de ce que le matériel a été acquis sur le marché local, l’on apprend qu’il a plutôt été acheminé par vol cargo N°KP022 d’Ethiopian Airlines avec une garantie de 12 mois. Il faut noter que depuis près de 4 plénières, c’est le même matériel que les députés utilisent sans se plaindre.
Karim O. ANONRIN