S’il est une chose à laquelle les organisations syndicales accordent du prix, c’est bien l’amélioration des conditions de travail des agents notamment ceux employés par l’Etat. Mais généralement, la satisfaction de ces conditions, à travers des points exposés dans des plateformes revendicatives, a toujours opposé gouvernement et syndicats. L’argument avancé par les gouvernements successifs pour ce qui concerne certaines revendications, c’est la faible recette au niveau des régies financières. A l’opposé, les organisations syndicales, elles, se basent sur des éléments comme le train de vie au sommet de l’Etat, certaines gabegies, l’irrationalité dans la gestion des fonds publics ; bref des éléments qui contrastent avec les arguments du gouvernement pour pouvoir exhiber davantage leurs muscles. Au cours d’une récente sortie médiatique des Appelés au Service militaire d’intérêt national à la Bourse du Travail, Paul Essè Iko qui soutenait ces jeunes a profité pour se faire entendre. A l’écouter, ce n’est pas ce qu’il espérait en combattant la candidature de Lionel Zinsou que le gouvernement de la Rupture ou du Nouveau départ est en train de faire. Parlant sans doute de certaines actions posées par le régime Talon. A l’instar du syndicaliste communiste, son camarade de la Csa-Bénin, Dieudonné Lokossou a aussi donné de la voix depuis les plateaux de la télévision Canal 3 Bénin en critiquant les émoluments perçus par les membres de la commission Djogbénou qu’il a jugés trop élevés dans un environnement de morosité économique. Dans son intervention, le Secrétaire général de la Csa-Bénin a bémolisé en attendant confirmation ou infirmation du montant perçu par les membres de la commission. Mais avec sa réponse lundi dernier sur la télévision nationale, on peut se demander si le président de ladite commission, Joseph Djogbénou ne provoque pas l’ire des travailleurs et des syndicalistes dans un contexte où l’on a interdit les perdiems aux agents pour des travaux en commission.
Jacques BOCO