(« Tout n’est pas rose, tout n’est pas aussi mauvais... », dixit le Garde des sceaux)
Par Roméo TOSSOU,
Le Président de la république, Patrice Talon, vient de boucler 100 jours à la tête de la nation béninoise. Les 100 jours sont diversement appréciés par les Béninois. Pour le Garde des sceaux, ministre de la justice, de la législation et des droits de l’homme, Me Djogbenou, qui était face aux téléspectateurs de la chaine de télévision nationale (Ortb), lundi, « Tout n’est pas rose, tout n’est pas aussi mauvais… ». Et pour réussir son mandat, un observateur bien averti invite Talon à « gérer le Bénin en ayant en esprit la crainte de Dieu ».
Le garde des sceaux, ministre de la justice, de la législation et des droits de l’homme était face aux téléspectateurs de la chaine de télévision nationale (Ortb). Autour du thème ‘’ la rupture sous le sceau du glaive et de la balance’’, maître Joseph Djogbénou a fait un bilan partiel des 100 jours de l’actuel régime. Aussi, s’est-il prononcé sur l’annulation des concours frauduleux.
Ce lundi 11 juillet 2016 sur la télévision nationale, Ortb, le professeur de droit privé, a présenté un bilan « élogieux » des 100 jours du Nouveau départ. Selon ces propos, la gestion du président Patrice Talon et de son gouvernement au cours des trois premiers mois répond aux aspirations du peuple et de surcroît suit le projet de société qu’a défendu l’actuel locataire de la Marina lors de la présidentielle de 2016. En effet, après avoir parcourir les actions comme les réformes politiques et institutionnelles, l’annulation des concours directs de recrutement organisés en 2015 sous le régime précédant, l’emprunt obligataire lancé par l’Etat pour faire face aux besoins essentiels, la réconciliation des fidèles de l’église méthodiste du Bénin, et bien d’autres mesures prises par l’Etat, le garde des sceaux invite la population béninoise a plus de patience. Il les invite à supporter la souffrance en attendant l’effet des mesures du Nouveau départ car, on ne fait pas des omelettes sans cassé les œufs semble t-il dire.
En ce qui concerne l’annulation des concours direct de recrutement organisés en 2015 au profit de l’administration publique, l’invité n’a pas pris par quatre chemins pour confirmer les irrégularités ayant entachées l’organisation desdits concours et citées en conseil extraordinaire des ministres du jeudi 7 juillet dernier. Le professeur Joseph Djogbénou a fait remarquer que la mise sur pied de la commission de vérification est parti des constats et plaintes venues de part et d’autres. Selon l’ancien avocat du président de la République, c’est sur cette base que le gouvernement a voulu faire la lumière au sujet des différents concours de recrutement direct organisés en 2015. Ainsi, après avoir expliqué comment les règles de droit ont été violées par les organisateurs desdits concours, le garde des sceaux a énuméré que ces concours sont tout sauf un texte de recrutement. C’est pour cela la décision d’annuler ces concours est « audacieuse même si elle est douloureuse » a-t-il laissé entendre. Aussi, fait-il remarquer que le régime défunt a violé la législation béninoise en ce qui concerne le recrutement des agents de l’Etat. Selon les même propos, le nombre de personnes à recruter dépasse les besoins en effectifs dans l’administration. Alors, ce recrutement est « un recrutement anarchique » a-t-il soutenu. Il rappelle cependant que les personnes impliquées de prêt ou de loin dans l’organisation des concours à polémique feront objet de procédures judiciaires quelque soit le cas.