Dans pratiquement 20 jours, le Bénin célèbrera le 56ème anniversaire de son accession à la souveraineté internationale. Mais quand démarreront les préparatifs dans la capitale pour que Porto-Novo sente qu’elle renait avec le régime de la rupture ?
Le nouveau Président de la République Patrice Talon est attendu pour mettre en application, ce que les Béninois ont compris de son discours d’investiture relativement à la restauration de Porto-Novo comme capitale du Bénin. La Nation l’attend à Porto-Novo le 1er août prochain pour la célébration du 56ème anniversaire de l’accession de la Nation béninoise à l’indépendance. En attendant certainement que la Présidence de la République soit transférée à Porto-Novo ou la résidence du Chef de l’Etat et d’autres ministères et institutions de la République, c’est d’abord dans vingt jours que l’on veut constater la rupture à Porto-Novo.
Si vraiment Porto-Novo doit retrouver ses attributs de capitale du Bénin c’est déjà le 1er août 2016 date de la première célébration de l’indépendance par le régime de la rupture que cela doit se voir.
Porto-Novo attend
Pour l’instant, il faut remarquer que la capitale est bien mal fichue. Elle est jonchée de nids de poule qui ne permettent pas du tout une circulation aisée. Il n’y a aucune préparation visible nulle part. A moins que l’on veuille célébrer le 1er août juste à la descente du pont de Porto-Novo. Et là on sera juste sur l’avenue abritant le mausolée de l’ancien Président Sourou Migan Apithy et le domicile privée de l’actuel Président de l’Assemblée Nationale. Mais si la fête doit se faire sur la place du cinquantenaire, et bien toutes les personnalités auront le plaisir de vivre le calvaire quotidien dans les nids de poule des citoyens qui quittent la région de Akonaboè-Ouando pour venir en ville. Mieux, la place dite publique qui devrait être aménagée ne l’a jamais été jusque là. Mais l’on ne sait pas si les dirigeants qui ont choisi de tout faire dans la simplicité se réduiront à célébrer le 56ème anniversaire de l’indépendance devant le siège de l’Assemblée Nationale. Pour l’instant, rien ne prouve que la capitale Porto-Novo s’apprête à accueillir les festivités de l’anniversaire de l’indépendance.
Ce serait pourtant dommage si l’on continue dans la même lancée que par le passé en ne taillant pas assez d’importance à la seule et unique fête qui réunit tous les citoyens béninois. Le gouvernement de la rupture devrait annoncer les couleurs de l’innovation à ce niveau. Loin de réclamer un gâchis financier de la ripaille, c’est au moins l’occasion par exemple pour demander à tous les Béninois de s’habiller chacun dans les tenues traditionnelles de sa localité pour afficher notre identité culturelle. Et tous les membres du gouvernement devront donner l’exemple. De plus, le gouvernement demandera aux citoyens de ne manger ce jour que des mets typiquement béninois. Ce sera avec ce gouvernement le départ d’une nouvelle ère où au moins un jour sur 365, la culture béninoise est célébrée. Ailleurs, même les chefs d’Etat sont toujours en tenue valorisant leur culture les jours ouvrables à plus forte raison le jour de la célébration de l’indépendance. Osons faire cette rupture en prenant l’exemple sur l’écrivain qui nous libère en demandant expressément de ne pas se réjouir de l’indépendance du paon qui danse la dépendance.