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Léon Basile Ahossi, Député « Union fait la Nation » à l’Assemblée nationale : « Les 100 jours du gouvernement Talon n’ont pas encore véritablement déçu »
Publié le jeudi 14 juillet 2016  |  Matin libre
Basile
© Autre presse par DR
Basile Ahossi, député à l’Assemblée Nationale




«Je puis vous dire que les 100 jours du gouvernement Talon n’ont pas encore véritablement déçu en ce qui me concerne parce qu’il faut quand même noter à son actif la commission mise en place pour les réformes. Notre pays était malade et il fallait vraiment des réformes. Donc, pour ça c’est un grand pas qu’il a fait et il faut l’en féliciter. Il faut le féliciter pour avoir décidé de fixer les chefs-lieux des départements parce que ses prédécesseurs n’ont pas pu le faire. Et je crois qu’il l’a fait au bon moment parce que s’il attendait un peu, il serait bloqué. Je voudrais souligner le fait qu’il ait supprimé les institutions fantaisistes créées par Yayi Boni. Cela nous permet de faire quelques économies. Je voudrais souligner aussi le fait qu’il ait annulé les concours frauduleux parce que tout le monde savait que ça ressemblait à Yayi et à son entourage (…). Cependant je dirai qu’on peut mieux faire. Il nous avait promis que les gens accèderaient aux hautes fonctions de l’Etat par appel à candidatures. Ce qu’il ne met nullement en place, et c’est un peu regrettable. Il s’est mis sur la même piste que les politiciens, les amis, les proches. C’est humain, mais il nous l’a promis et il aurait pu s’abstenir. La seconde chose que je déplore est qu’il a dit qu’il faut réduire le train de vie de l’Etat. On l’a constaté au niveau des ministères et même dans la structure ça été ressenti. Mais lorsque pour un mois de travaux en commission on donne plus de 10 millions à chacun, cela cadre mal avec cette volonté de vouloir faire économiser à l’Etat ou de vouloir réduire les charges de l’Etat. Autant de choses qu’il faut qu’on lui dise et qu’il corrige dans les jours à venir.

On a constaté aussi le ralliement massif de députés, normalement chargés du contrôle de l’action gouvernementale, à la cause du pouvoir. Est-ce qu’il ne faudrait pas craindre pour l’avenir ?

Je dois vous dire que ce phénomène est cyclique. J’ai fait l’opposition pratiquement tout le temps sous Yayi mais je suis entré à l’Assemblée sous les couleurs de la mouvance. Et c’est lorsque les choses avaient commencé par se gâter que j’ai dû prendre mes distances. Donc, j’estime qu’on ne peut pas se mettre à le combattre tout de suite. Mais s’il entasse les irrégularités, les erreurs ou les fautes, il y aura des gens pour lui dire ça ce n’est pas bon et tout de suite prendre le contre pied de ce qu’il fait. Comme je l’ai déjà dit une fois, nul n’a le droit de laisser un présumé coupable, entrer dans le prétoire faire avec la présomption de culpabilité. Pour le moment on lui prête de bonnes intentions malgré les coquilles que j’ai soulignées. Ce n’est pas encore suffisamment grave. Je crois qu’à l’Assemblée ça va se dessiner d’ici là. S’il fait bien, il aura la grande majorité avec lui mais si ce n’est pas bien, même si c’est une minorité, la voix va s’élever pour lui dire ce n’est pas bon.»
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