Le mélodrame en tournage dans la gestion du football béninois a connu un autre épisode palpitant hier. Après l’émission des mandats d’arrêts contre les membres du Comité de normalisation (CoNor), les membres du comité exécutif élus par hold up et les délégués de la FIFA et de la CAF, la Cour d’appel de Cotonou a pris hier une ordonnance qui sursoit à 4 mandats …
« Ordonnons le sursis à continuation de l’information dans la procédure du ministère public pendante devant le juge Issoudine Ibrahim, juge d’instruction du 3ème cabinet près le Tribunal de première instance de Porto Novo en attendant que soit statué sur les mérites de récusation dudit juge d’instruction.» Voilà la substance de l’ordonnance 031/2016 du président de la Cour d’appel de Cotonou par intérim Thierry Damase Ogoubi. Cette ordonnance s’applique à quatre mis en cause sous mandat d’arrêt. Il s’agit de Marius Dadjo, Quentin Didavi, Zéphérin Déguénon et Hugues Adjovi dont les avocats ont saisi la Cour d’appel. En clair, cette ordonnance ne concerne pas tous les mis en cause. Car en fait, en matière pénale, la procédure est individuelle. Les mandats d’arrêt sont de l’ordre du pénal puisque les mis en cause sont poursuivis pour opposition à décision de justice.
Ainsi, le juge est sous le coup d’une récusation. En attendant l’aboutissement ou non de la procédure il lui a été enjoint de ne poser aucun acte dans le dossier. Mais en réalité, il s’agit d’un dilatoire des avocats des mises en cause pour retarder la procédure contre leurs clients.
En clair, ce dossier réserve encore beaucoup de surprises.
Raoul HOUNSOUNOU