Le ministre béninois de la Justice, de la Législation et des Droits de l'Homme, Joseph Djogbénou, a invité mercredi à Cotonou, les membres du Réseau des institutions nationales de lutte contre la corruption en Afrique de l'Ouest (RINLCAO), à étendre leurs compétences contre la corruption en matière électorale dans l'espace ouest-africaine.
"Lorsqu'une autorité arrive au pouvoir sur le nid de la corruption, il lui sera très difficile de se conformer aux règles de la postérité. Lutter contre la corruption en matière électorale dans nos pays, c'est au modèle démocratique de nos pays qu'il faut s'attaquer", a-t-il déclaré.
S'exprimant à l'ouverture de l'Assemblée générale annuelle du Réseau des institutions nationales de lutte contre la corruption en Afrique de l'Ouest, le ministre Djogbénou, a estimé que la corruption est un fléau qui existe partout, non seulement sur le continent africain, mais tous les pays du monde.
"La corruption existe partout dans les pays du monde. Elle est, aux peuples et aux Etats, ce que le cancer est pour l'organisme humain. Malgré la consistance des efforts déployés pour son éradication, elle s'étend partout dans nos Etats où elle fait de nombreuses victimes dont en particulier, les investisseurs", a-t-il déploré.
Le RINLCAO est un réseau de partage de bonnes pratiques en matière de lutte contre la corruption, qui réunit les organismes étatiques impliquées dans la prévention et la lutte contre la corruption et les infractions connexes dans les 15 Etats de l'Afrique de la CEDEAO. Il a été créé dans le but de promouvoir la coordination et la coopération entre ces institutions établies pour combattre la corruption dans la sous-région ouest-africaine.