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De l’avènement de Patrice Talon à ce jour
Publié le vendredi 15 juillet 2016  |  Le Matinal
Investiture‬
© Autre presse
Investiture‬ ‪du nouveau president du‪ Bénin‬. Son excellence le president Patrice Talon
Mercredi 06 Avril 2016.




Vendredi 15 juillet 2016, cela fait très exactement 100 jours que le président Patrice Talon a pris les rênes du Bénin. Au bilan du symbole de 100 jours de gestion, les actes posés traduisent ses intentions exprimées dans le discours d’investiture du 06 avril 2016.




Le bilan après 100 jours de gestion du pouvoir d’Etat est satisfaisant. Dans le débat de l’entre-deux tours qui l’a opposé au candidat Lionel Zinsou, Patrice Talon faisait savoir que le Bénin est un « Etat voyou qui ne respectait pas ses engagements à l’international ». L’aspirant d’alors à la plus haute fonction de l’Etat béninois révélait aussi que le pays était dans un « état de décadence ». Face à ce diagnostic, la thérapie à administrer passait par une sorte d’exsanguino-transfusion afin de restaurer les fonctions vitales à l’organisme, pris ici comme Etat. D’où le Nouveau départ. Le projet de société ainsi baptisé est décliné en des axes majeurs qui visent à restaurer la démocratie béninoise avec toutes les exigences liées à cette option politique : respect de l’Etat de droit, respect des libertés fondamentales... Pour le compétiteur-né qui succèdera à Yayi Boni, il fallait assainir les finances publiques et rendre l’économie nationale plus compétitive. Dans cette perspective et à la faveur de son discours d’investiture, le président Patrice Talon annonce « l’urgence des réformes politiques, la restructuration de l’économie nationale, la reconstitution du tissu social et la restauration de la crédibilité du pays ». Le Chef de l’Etat décline son projet de société « Nouveau départ » en des axes qu’il s’attèle à mettre en œuvre. « La compétence sera désormais le principal critère de promotion des cadres aux postes de responsabilité », affirmait le président le 6 avril 2016 à Porto-Novo, avant de poursuivre qu’il travaillera à réduire et à éradiquer la précarité en assurant la protection des plus démunis ainsi que l’accès pour tous, à l’eau et à l’énergie en tant que droits inaliénables et facteur de développement. « Au plan agricole, j’ai la conviction qu’à la faveur des réformes et mutations à opérer ainsi qu’aux moyens d’investissements pertinents, notre pays pourra s’élever au rang de puissance agricole régionale avec une grande capacité de production dans les secteurs de la production végétale, de l’élevage et de la pêche. », avait-il signifié. Enfin, le président Talon avait souligné à cette occasion qu’il fera de la lutte contre la corruption un combat de tous les instants et de tous les jours et qui n’annihileront pas les efforts inlassables de la justice et de la société civile destinés à mettre un terme à l’impunité ». A l’heure du bilan des 100 jours, l’opérateur économique béninois le plus structuré qui a fait irruption en politique peut être fier d’être bien noté, tant il est resté coller aux principes cardinaux de sa vision de l’Etat et de son discours d’investiture.

Jean-Claude Kouagou

Patrice Talon a-t-il réellement bénéficié d’un état de grâce ?

Un Nouveau départ assez mouvementé au plan social ! Après les premières heures d’euphorie de la victoire, le retour à la réalité a été marqué par le délestage sauvage qui a rythmé le quotidien des Béninois. Ceux qui s’attendaient à une rupture dans tous les sens se lamentaient déjà à travers des plaintes souvent en sourdine. Les lauréats des derniers concours de recrutement à la fonction publique ont été les premiers à emboucher la trompette des revendications. Ce fut le baptême de feu célébré même à la devanture du palais de la Marina pour anticiper sur l’annulation des concours. Le top donné, d’autres protestataires ont suivi. Les greffiers, les travailleurs de l’administration centrale du ministère des Finances, les agents de la trésorerie publique, les commerçants du marché Dantokpa, les fonctionnaires du ministère du Commerce ont manifesté. Ils se sont insurgés contre des situations héritées de l’ancien régime et d’autres que le pouvoir en place a lui même fabriquées.

Environnement politique plutôt calme…

Si la fronde sociale n’a pas tardé à se faire sentir, les acteurs politiques, eux, posent des actes plus calculés. Ils sont encore toujours dans l’observation afin de certainement mieux se positionner. Une manière d’accorder un état de grâce au nouveau président. Les gestes à ce niveau sont moins spontanés ; c’est un peu de la gymnastique pour les funambules du milieu qui ont peut-être peur de tomber dans la corde de "la rupture" ou d’être laissés en rade. Cependant, face à tous les défis à relever, cet état de grâce est-il nécessaire ? Ce symbole des 100 jours n’a réellement pas d’utilité pour un pays qui aspire à un décollage.

Rachida Houssou

Une dizaine de commissions pour le Nouveau-départ

Le régime de la Rupture a un penchant pour les groupes de travail ad hoc, est-on tenté de dire. En 100 jours de gouvernance, une dizaine de commissions ont été installées. Sans compter les comités de pilotage. Rien d’étonnant puisque le régime a axé sa gouvernance sur les réformes. Cinq d’entre les Commissions ont déjà rendu leurs conclusions. La première est celle chargée des réformes politiques et institutionnelles. La décision de sa mise en place a été adoptée lors du premier conclave gouvernemental le 13 avril. Son installation a eu lieu le 06 mai. Les travaux de ce groupe d’une trentaine de membres ont été présidés par le garde des sceaux Joseph Djogbénou. La Commission a recouru aux compétences d’autres forces vives de la nation pour atteindre ses objectifs. C’est du moins ce qu’a rapporté le rapporteur Joël Aïvo. Les conclusions des travaux ont été transmises le 28 juin dernier. On en retient que des propositions du chef de l’Etat ont été retenues. La deuxième dont les résultats étaient très attendus est la commission de vérification des concours à polémique. Elle a aussi transmis une partie de son rapport. Et, ce sont ses conclusions qui alimentent actuellement les débats. Puisque des mesures fortes ont été prises après les travaux. Des concours annulés, des noms de fraudeurs cités, des lauréats mécontents. C’est le condensé des actes contenus dans ce rapport. Des noms des ministres de l’ancien régime ont été cités. Aboubacar Yaya et Komi Koutché seraient mêlés à cette fraude, selon le rapport. L’autre secteur sur lequel s’est penché le gouvernement est celui de l’éducation. Il fait également partie des réformes envisagées par l’équipe du président Talon. À ce titre, un comité technique sur les réformes du système éducatif a été mis sur pied. Un autre comité de pilotage de la zone franche du savoir et de l’innovation a été créé le 11 Mai. Il avait 45 jours pour rendre son rapport. Les patrimoines touristiques, culturels et artistiques n’ont pas été omis. En Conseil des ministres le 18 mai 2016, le gouvernement a décidé de la création d’une Agence de promotion des patrimoines et du développement du tourisme. Pour parvenir à la création de l’Agence de promotion des patrimoines et du développement du tourisme, le gouvernement a procédé à la constitution d’un comité de pilotage dirigé par le dramaturge José Pliya.

Angèle Toboula
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