Démarrée mercredi 13 juillet à Cotonou, la 3è Assemblée générale du Réseau des institutions nationales de lutte contre la corruption en Afrique de l’Ouest (Rinlcao), a pris fin vendredi 15 juillet dernier. Des conclusions issues des travaux, une lueur d’espoir se dégage en faveur d’une riposte efficace contre la corruption au sein de l’espace communautaire.
Des perspectives heureuses se dessinent en matière de lutte contre la corruption en Afrique de l’Ouest. C’est la bonne nouvelle qui a sanctionné les travaux du Réseau des institutions nationales de lutte contre la corruption en Afrique de l’Ouest (Rinlcao), au terme de sa 3è Assemblée générale, tenue à Cotonou. Faisant le point des efforts des pays membres de la Cédeao en la matière, le président du Rinlcao, Bouréima Issoufou, a exprimé sa satisfaction au regard des avancées significatives notées ces dernières années par les Etats. Ces efforts, selon lui, sont prometteurs pour enrayer le phénomène.
«Le combat mené dans chaque pays donne des résultats tangibles, signe que les choses bougent dans l’espace communautaire », se réjouit-il. Pour lui, les objectifs poursuivis par l’espace communautaire en termes de lutte contre la corruption sont en train d’être comblés. Lesquels objectifs prônent la bonne gouvernance et le bien-être des populations. Seulement, il faudra pour les acteurs de lutte de maintenir le cap pour préserver les économies de ces pays, des actes répréhensibles qui mettent à mal leurs ressources et plombent la réalisation des infrastructures sociales au profit des populations. A ces défis, il ajoute la promotion de la bonne gouvernance et la protection des lanceurs d’alerte.
Entre autres pistes pour réussir ces challenges, les participants ont examiné au cours des travaux, le projet de programme régional de l’Organisation des Nations Unies contre la drogue et le crime (Onudc), les rapports de chaque pays sur les activités anti-corruption menées en 2015.
Au titre des résolutions, l’Assemblée générale du Rinlcao a pris note de l’entrée en vigueur du Protocole de la Cédeao sur la lutte contre la corruption avec les récentes ratifications du Niger et du Sénégal puis encourage les membres à promouvoir son application. La rencontre a également permis aux participants d’adopter la stratégie de l’institution communautaire pour la promotion des lanceurs d’alerte, d’encourager les membres du réseau à soutenir sa mise en œuvre. Ils invitent par la même occasion la Commission de la Cédeao à organiser des programmes de sensibilisation sur cette stratégie à travers les pays membres.
Du point fait par Agapit Maforikan, rapporteur de l’Agence nationale de lutte contre la corruption (Anlc), structure organisatrice de la rencontre, le renforcement de la collaboration bilatérale sur les mesures préventives et les enquêtes de corruption, sont entre autres attentes exprimées par les participants.
A l’issue de la rencontre, ils ont exhorté la Cédeao à envisager l’élaboration de son règlement sur la protection des lanceurs d’alerte et se sont félicités par la même occasion de la mise en place de la Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest ?
Maryse ASSOGBADJO