La Miss France 2014, Flora Coquerel, est à Cotonou depuis le week-end dernier. L’objectif de sa descente est de présenter l’association ‘’Kélina’’ qu’elle a fondée avec ses géniteurs il y a deux ans, et de faire part de son ambition d’implanter un centre de santé à Akaradè dans le Nord Bénin.
Présentez-nous à nouveau l’association
L’association ‘’Kélina’’ est une association que nous avons fondé il y a deux ans, en 2014 pendant mes années de miss France. J’avais eu la chance de revenir au Bénin et j’avais rencontré l’ancien président Yayi Boni et des membres du gouvernement. Suite à cela, nous avons pu inaugurer un forage au nord du pays et donc après ce voyage,je me suis dit que pour l’impact, ce serait bien de créer une nouvelle association parce qu’à la base, mes parents avaient une association qui s’appelait interaction Bénin qui a construit des écoles,faire des forages, des parrainages scolaires et des bibliothèques aussi. On voulait donner quelque chose de nouveau,créer quelque chose de nouveau. Du coup, on a créé ‘’Kélina’’ il y a deux ans,et notre premier projet, c’est de construire une maternité au nord-ouest du Bénin. Cette année on est venu pour poser la première pierre,qui sera fait le samedi prochain
Qu’est-ce qui vous a motivé concrètement pour que vous ayez l’idée de construire une maternité ?
L’idée de maternité, c’est vraiment une sollicitation. C’est suite à la demande de la population locale suite au besoin et suite au chiffre qu’on a trouvé dans cette zone du Bénin. On a vu que la demande était importante et qu’il y a nécessité d’avoir une infrastructure assez grande pour accueillir le nombre de femmes enceintes dans cet endroit du Bénin.C’est pour cela qu’on veut faire une maternité. C’est un projet énorme dans lequel on s’est lancé il y a deux ans.Donc on avance petit à petit mais c’était important pour nous. Donc du coup, on est venu pour poser la première pierre et démarrer la construction du bâtiment.
Monsieur Coquerel, parlez-nous de ce que vous savez de l’initiative ?
Je suis Frédéric Coquerel,l’heureux papa de Flora et mari de Sophie.Je suis venu au Bénin tout jeune, en tant que volontaire et j’ai travaillé dans le village d’Allédjo dans la commune de Bassila où j’ai rencontré mon épouse. Suite à cela, je suis toujours revenu au Bénin et on a toujours essayé de continuer cette action que j’avais eu dans ma jeunesse avec mon épouse sur différents volets et comme l’a dit Flora sur les soutiens scolaire, la construction d’infrastructure etc.Ces écoles qui ont été officialisées par l’Etat béninois et qui ont aujourd’hui des directeurs et des enseignants. Avec l’élection de Flora et à la demande des populations et des autorités, on a répondu par la construction de la maternité.
Comment cela va se réaliser ?
Déjà on va poser la première pierre ce samedi et après nous allons continuer le tracé et l’élévation petit à petit.Et comme tout le monde le sait, un projet ça demande de fonds, de mobilisation de soutiens à la fois politique et aussi au niveau des mécènes.C’est pour cela que grâce aux différentes manifestations et à la notoriété de Flora, nous avons pu en France organiser des activités et avoir des soutiens de différents partenaires et on espère pouvoir solliciter du fait du métissage et de notre mariage des soutiens des mécènes et des partenaires du Bénin afin que ce soit un projet collectif et participatif. Ce n’est pas une vue de notre association de dire qu’on va construire, c’est une demande et en plus ce projet se veut un centre de rencontre, d’échanges et de partage.
En termes de partenariat, sur qui pensez-vous pouvoir compter ?
Sur les bonnes volontés et déjà certains médecins français sont déjà prêt à venir une fois que la maternité sera construite. C’est un apport technique et également de l’aide à l’organisation et peut être en matériel au niveau du Bénin. On sait qu’on a des menuiseries,des cimenteries, de l’aluminium et des menuisiers pour les fenêtres et j’en passe.
Par rapport aux populations, quel message avez-vous à lancer avant la rencontre du samedi ?
Le message est qu’aujourd’hui des promesses ont été faites et que Flora a accepté de les entendre.On les a étudiées. Ona étudié cela aussi avec les autorités et on y répond aujourd’hui. Qu’ils se rassurent, on est bien là pour élever, pour construire, ce n’est pas juste une pose de pierre. C’est vraiment lancer quelque chose dans la durée et de pérenniser tout cela parce que la demande est forte dans la localité du nord de la Donga. Préparez-vous, on arrive.
Vous êtes la maman d’une belle jeune fille dont la beauté à faire le tour du monde. Vous avez eu l’occasion de répondre plusieurs fois à cette question, une fois encore, qu’est-ce que cela vous fait ?
Je suis Sophie Coquerel, la maman de Flora Coquerel et je suis d’Akaradè (Allédjo/commune de Bassila). Je suis un enfant du Bénin. C’est une fierté surtout en France.La France nous a honorés. L’amitié franco-béninoise et franco-africaine fait la fierté de tous les béninois et des africains.Et moi en tant que maman, c’est un honneur, et surtout que le président nous a honorés et nous a invités dans notre pays. Ça a permis aux français de voir qu’au Bénin, on sait accueillir et que tout le monde était content de leur choix de miss France 2014.
Quel est votre appréciation par rapport à cette idée de votre fille ?
Je le répète encore,quand ma fille m’a dit maman je réponds aux doléances, j’ai eu de la lumière sur moi.« Je retourne au Bénin pour réaliser ce que la population demande, ta population demande »,j’étais émue.Ce n’est que Allédjo,on a eu la chance. Elle a voyagé dans les cinq continents et je l’ai toujours soutenue. La population d’Allédjo est une population très digne et ils sont fiers de ce que leur petite fille est devenue, et je suis heureuse d’appartenir à cette population.
Matin Libre