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Exercice du pouvoir d’Etat sous la Rupture:Talon choisit rigueur et austérité
Publié le mardi 19 juillet 2016  |  Le Matinal
Patrice
© Autre presse par DR
Patrice Talon,chef de l`Etat béninois




Après cent jours de gestion du pouvoir d’Etat, on en connaît un peu plus sur ce que nous réserve le « Nouveau départ ». Beaucoup d’écueils et d’atermoiements ont jalonné ce début de mandat plutôt poussif.
Si un halo d’incertitudes avait précédé et entouré son arrivée au pouvoir, les Béninois commencent à en savoir un peu plus sur l’homme d’Etat Patrice Talon. Certes, en cent jours, à peu près trois mois, on n’attend pas grand-chose d’un gouvernement. Seulement, partout ailleurs au monde, cette limite permet d’entrevoir et d’apprécier à travers la méthode et les idées mises en œuvre, ce que va être la suite et les résultats. Autant dire qu’ici, on est purement dans le domaine des conjectures et de l’expectative. Tout au plus, pourrait-on conclure, après ces cent premiers jours de gestion de la nouvelle équipe gouvernementale, que l’austérité économique et la rigueur sont revenues dans la cité. Ce qui n’est peut-être pas totalement mauvais. D’autant plus qu’en la matière, on avait frôlé le pire et touché le fond par un passé récent. A son avantage, l’homme du 6 avril 2016 s’est progressivement mué en homme d’Etat, laissant au vestiaire sa tunique d’homme d’affaires. Car, s’il en avait l’étoffe pour avoir été dans le circuit politique depuis plusieurs décennies, encore fallait-il que l’ex-magnat du coton en donne la preuve dans la pratique, face à la dure réalité de l’exercice du pouvoir d’Etat. En effet, beaucoup d’observateurs avaient craint le peu de dispositions qu’avaient souvent les opérateurs économiques pour la gestion de la chose publique. Etant entendu que intérêts privés et publics peuvent s’entrechoquer, créant un malaise difficile à surmonter. Mais, dans le cas d’espèce, on peut reconnaître qu’il s’adapte cahin-caha. La tâche n’était pas aisée, elle était plutôt ardue. Mais, Patrice Talon a pu, dans sa malice légendaire, s’arc-bouter sur les deux économistes chevronnés que sont Pascal Koupaki et Bio Tchané dans la gestion au quotidien des dossiers d’Etat. Malheureusement, il n’y a pas encore de résultats probants. Et, tant qu’il n’aura pas réussi la fière chandelle de sortir la grande masse de ses compatriotes qui croupissent dans une misère accablante, le nouveau régime n’aura pas encore réussi sa mission.

Le « Nouveau départ » a encore du pain sur la planche

D’ailleurs, l’atteinte de cet objectif se révèle de plus en plus une équation difficile à résoudre pour plusieurs raisons. Primo, il sera dur d’éponger le passif laissé par le prédécesseur. Au fil du temps, l’on s’est, en effet, aperçu du trou béant laissé par les anciens fossoyeurs. L’émergence tant vantée, n‘aura, au fait, été qu’une forfaiture, et un vaste complot contre les intérêts d’un peuple passif. Ce qui a permis à certains de se remplir les poches. Corollaire pas des moindres de la gabegie et de la pagaille qu’ont dénoncées plusieurs chancelleries accréditées, l’apurement d’une dette intérieure colossale infernale qui mobilise les attentions, alors que d’autres sujets plus préoccupants se trouvent sur le carreau. Secundo, l’Etat de déliquescence, presque comateux dans lequel se trouvent tous les secteurs vitaux du pays : éducation, santé, culture. Tertio, le retour de l’insécurité et des braquages intempestifs qui mettent à mal la sérénité, à la fois, des gouvernants et des gouvernés. Mis bout à bout, ces différents éléments confirment que le « Nouveau départ » a encore du pain sur la planche. Il faudra donc l’ingéniosité et toute l’habilité de l’opérateur économique qui a bâti seul son empire, pour faire démarrer une machine économique enrayée et sclérosée. De plus, le chef de l’Etat devra faire accepter au plus vite, sa méthode faite de discrétion et de diplomatie à pas de velours aux siens. Cette stratégie qui a fait son succès dans les affaires, tranche comme l’ont beaucoup répété les spécialistes, avec l’agitation fébrile politico-médiatique, mais stérile, qui a marqué les dix dernières années. Elle n’est peut-être pas non plus en phase avec les soucis d’un peuple pressé, et en partie affamé. Ce qui est presque à saluer, c’est la désormais nouvelle démarcation entre les différentes institutions de la République. Finies les mauvaises accointances et les tentatives de nivellement par le bas. Mais, le plus dur reste à faire.

W.N
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