Qu’on le veuille ou non, au Bénin, les vacances ont commencé depuis belle lurette . A Cotonou et un peu partout dans le pays, pour beaucoup de jeunes, c’est le moment propice pour faire des jobs, question de trouver un peu d’argent qui va leur permettre de satisfaire certains besoins. Mais à bien voir ces jobs dits de vacances, il y a des choses à redire.
Le "Travailler, c’est trop dur ; voler, c’est pas bon ". Cet adage, tout le monde le connaît. Faire un job en tant qu’élève en ce moment de vacances, c’est pas tout à fait mauvais puisque cela montre le désir d’être utile à la société, à la famille et à soi-même. Et puis les petits sous récoltés permettront de satisfaire quelque besoin. Mais lorsqu’on voit dans nos villes ou villages, sous le soleil, dans la poussière, le vent froid, des jeunes vendre de l’essence, des cartes sim de portables sur les voies d’une part et d’autre part, d’autres aller diriger des centres de vidéo, des cybers, des salles de jeux électroniques ou informatiques, il y a de quoi frissonner. Du côté filles, c’est la java puisqu’on est prêt à vendre son corps pour exercer un rôle de serveuse de bars, de secrétaire de bureau, de vendeuse dans une boutique ou dans les stands de ventes de produits divers . Interrogés, la plupart de ceux qui font les jobs de vacances affirment naïvement avoir quitté les villages pour les villes dans l’espoir de retourner chez soi avec de quoi se payer les fournitures scolaires, des chaussures, des vêtements, un téléphone portable, etc. De façon générale, les sous de vacances varient entre 10 ou 15 mille francs. Dès lors, les employés de ces élèves en quête de jobs, se révèlent être des tyrans ou prédateurs étant donnés qu’on n’est pas prêts à payer plus alors qu’on gagne gros. Pendant ce temps, les ONG des droits de l’enfant, des élèves ou des filles brillent par leur silence. Autrement dit, les jobs de vacances qui sont des nids d’exploitation voire de maltraitance des enfants peuvent continuer éternellement en fournissant des enfants en proie aux maladies, au sexe, etc
Par : René Adéniyi