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Alternance à la tête des centrales et confédérations syndicales : Pascal Todjinou et Paul Essè Iko : des Sg à vie ?
Publié le jeudi 21 juillet 2016  |  Matin libre
Pascal
© aCotonou.com par CODIAS
Pascal Todjinou, Secrétaire Général de la Conféderation Générale des Travailleurs du Benin (CGTB) lors de la Conference de presse des centrales et confédérations syndicales sur l`actualité nationale au Bénin.
Cotonou 12 Août, Bourse du travail. La CGTB, CSA Bénin, COSI Bénin se prononce sur les dossiers de l`OCBN, la révision de la constitution et autres actualités nationales.




L’Alternance syndicale n’est visiblement pas encore une valeur que se doivent d’incarner les secrétaires généraux des Centrales et Confédérations syndicales. Lorsqu’on sait, qu’outre leur lutte pour la préservation des intérêts des partenaires sociaux, ces bouillants syndicalistes à savoir Pascal Todjinou de la Cgtb, Noël Chadaré de la Cosi, Dieudonné Lokossou de la Csa-Bénin et encore Paul EssèIko de la Cstb ne se lassent point de militer pour une alternance à la tête de l’Etat, des structures, organisations, il urge de déplorer le fait que ces derniers ne se comportent guère comme des modèles !Si au niveau de la Csa-Bénin et la Cosi-Bénin, le Congrès électif s’organise périodiquement (Dieudonné Lokossou annonce son départ pour décembre 2016), l’alternance syndicale semble ne jamais être une priorité au niveau de certaines centrales comme la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb), la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb).

Pascal Todjinou et Paul Essè Iko seraient-ils alors des Sg à vie ?

Déjà plus de vingt (20) ans qu’il tient le gouvernail de la Cgtb et aucun présage de son départ ou des élections jusque-là. Le tonitruant syndicaliste et ancien président de la Commission électorale nationale autonome (Cena), Pascal Todjinoune serait pas encore prêt à quitter les choses, après plus de deux décennies. « Il y a des choses qui se racontent, par exemple l’histoire d’alternance tout comme si, il y a un temps pour l’alternance syndicale. Moi je n’en connais pas. Mes doyens du Sénégal, de la Côte-d’Ivoire et du Togo qui étaient là avant moi sont encore au poste », avait déclaré le syndicaliste le 17 juillet 2015 dans la rubrique ‘’Sous l’arbre à palabre’’ du quotidien l’Evénement Précis. Une affirmation qui démontre simplement qu’il n’est pas encore question de mandat à la Cgtb étant donné qu’aucun doigt ne se lève pour dénoncer une violation des textes à ce niveau. Inadmissible ! Certes, le SgTodjinou est reconnu comme un ardent défenseur des intérêts des travailleurs ou des syndiqués de la centrale mais il est plus que nécessaire que, par la voie des urnes, cette confiance lui soit renouvelée ou non. Pourquoi ne pas donner la possibilité aux partenaires sociaux de choisir ou d’élire de façon transparente ceux qui les défendrait ? Parlez-nous de la création de la CGTB ? Du collectif des syndicats de l’administration publique à la Fédération des syndicats de l’administration publique, la Cgtb est née 1993 qu’avec 7 ou 8 syndicats au départ. Aujourd’hui, bien que plus de 160 syndicats soient affiliés à la Centrale, la question d’alternance n’aurait jamais été mise sur tapis pour être débattue. A la question de savoir à quand le congrès de la Cgtb, Pascal Todjinou affirmait ceci : « Pourquoi voulez-vous que je vous donne une date ? Je ne peux pas dire que ça ne se bouscule pas dernière moi. C’est normal que ça se bouscule. Si ce n’est pas le cas, c’est très mal pour moi-même. Qui vous a dit que ça tarde ? C’est ça ce que vous dites souvent. Chez nous, nous avons toujours le monopole. Ce n’est pas le congrès où il faut inviter tout le monde. Non. Le renouvellement des instances chez nous se fait de façon périodique et régulière. Chaque structure à son fonctionnement interne. C’est pourquoi je ris quand les gens parlent de ça. Certains journalistes préfèrent remplacer Yayi Boni qui estime que les vieux là doivent partir, histoire d’avoir la possibilité de manipuler les jeunes ». On était encore en 2015. Et d’ajouter « Au Bénin, dès qu’on voit des cheveux blancs sortir pour quelqu’un, on demande ce que cherche un vieillard à la tête du syndicat. Et cela est souvent écrit par les journalistes. Comme moi, je ne suis pas vieillard, je suis bien à l’aise ». L’homme s’y plairait peut-être bien dans cette nouvelle tâche surtout qu’il fait valoir depuis peu ses droits à la retraite. Le fait qu’il affirme aussi qu’il n’est pas encore temps, de point de vue syndical, de faire déjà son bilan laisse perplexe plus d’un.

Essè Iko, tonitruant mais n’est pas un exemple…

Considéré comme l’un des plus tapageurs des secrétaires généraux des centrales, Paul EssèIko n’est visiblement pas aussi un modèle en matière de respect des textes et précisément le principe d’alternance. Menant parfois seul avec sa troupe, des luttes pour la préservation des intérêts des travailleurs, le syndicaliste se brouille régulièrement avec ces camarades de la Cgtb, Csa-Bénin, Cosi-Bénin qu’il traite d’ailleurs de « vendeurs de grève » ou « briseurs de grève ». Porté à la tête de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb) le samedi, 13 octobre 2013 suite à la démission du Sg Gaston Azoua, Paul EssèIko est en fin de mandat depuis juin 2015. Car, étant choisi à la faveur d’un Congrès extraordinaire pour la poursuite du mandat en cours. Kassa Mampo Nagnini Gilbert fut élu secrétaire général adjoint de la Cstb. Bientôt un an que l’homme qui prône le respect des textes, semble s’accrocher aux affaires. Ici aussi, aucun signe annonciateur des élections devant conduire au renouvellement du bureau exécutif confédéral. Face au fait, il est primordial aujourd’hui que les secrétaires généraux se conforment aux textes qui régissent les différentes confédérations syndicales en permettant à d’autres de faire leur preuve et en organisant les élections transparentes et crédibles. De toute façon, il faut apprendre à quitter les choses à temps !


Aziz BADAROU
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