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Polémique autour du choix des langues à insérer dans le système éducatif béninois : Et si la rupture tranchait ?
Publié le jeudi 21 juillet 2016  |  La Nouvelle Expression
Politique:
© AFP par ISSOUF SANOGO
Politique: les Présidents Faure, Talon et Yayi reçus en audience par le président ivoirien Alassane Ouattara
Le Président ivoirien Alassane Ouattara a reçu en audience à sa Résidence les président Faure Gnassingbé du Togo, Patrice Talon du Bénin et l`ancien président Béninois Yayi Boni ce Lundi 18 Avril 2016




Le choix des langues locales les plus en vogue à insérer dans le système éducatif béninois faisait couler beaucoup d’encre et de salive. Résultat final, le projet n’a pas connu une suite favorable du fait que la politique a pris le devant, et que chaque personnalité politique usait de toute sa force pour que sa langue maternelle soit prise en compte. Que fera le régime de la rupture ?

C’est un secret de polichinelle que la langue est un vecteur incontournable dans le processus de développement d’un pays. Ce qu’avait compris le gouvernement défunt en mettant en place une équipe pour sélectionner les langues à introduire dans le système éducatif national. Plusieurs actions ont été menées. Pour Jean Orou Chabi, ancien conseiller technique à l’éducation de l’ancien président béninois, Boni Yayi, l’introduction des langues maternelles dans le système éducatif béninois encouragera certains comportements, et fournira aux enfants certains reflexes ; ceci, pour relever les défis du développement. Il ajoute qu’un nombre restreint de langues ont été identifiées pour être introduites à titre expérimental dans le système éducatif dans les toutes prochaines rentrées scolaires, et seront introduites comme discipline pour être enseignées et aussi comme véhicule d’enseignement. Cependant, force est de constater que trois ans après ces déclarations, le projet n’a connu aucun aboutissement heureux à cause de sa politisation à outrance. Tout le monde souhaiterait que sa langue soit retenue.

Les ministres et députés d’alors profitaient de leur position et influençaient les responsables en charge du choix des langues. Dans le rang des responsables, c’est-a-dire les enseignants du supérieur, les spécialistes de la langue, les Organisations non gouvernementales (ONG) intervenant dans la promotion des langues, c’était de l’incompréhension totale. Tout ceci pour des fins personnelles, égoïstes et politiques. Le chef quartier du dernier village du pays tenait à ce que sa langue soit prise en compte. Face à cet état de chose, le gouvernement défunt, pour des raisons politiques et populistes, n’a donné aucune suite favorable à ce projet phare du développement.

Connaissant le stratège atypique du chantre du Nouveau départ, le Président Patrice Talon, il urge que des mesures idoines soient prises pour qu’à partir de la rentrée prochaine, les langues les plus parlées sur le territoire national soient insérées dans le système éducatif béninois, pour le bien-être de tous. Car personne ne doute du sens élevé de responsabilité du président Talon qui a toujours triomphé là où plusieurs ont échoué.

Hyacinthe S. GOUETI-DJATCHA
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