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Projet de réformes politiques et institutionnelles:L’Abdc lance l’acte 1 des rendez-vous d’échanges
Publié le lundi 25 juillet 2016  |  Le Matinal
Joseph
© aCotonou.com par Didier Assogba
Joseph Djogbénou, ministre de la justice de la législation et des droits de l`homme.
Les 100 premiers jours du Président Patrice Talon au pouvoir.Causerie débat initié par la fondation Friedrich Ebert. Cotonou, le 13 juillet 2016. Soirée politique sur les 100 premiers jours du Président Patrice Talon au pouvoir





L’Association béninoise de droit constitutionnel (Abdc) a lancé les débats sur le rapport de la commission en charge des réformes politiques et institutionnelles au Bénin. Les échanges au cours de ces troisièmes entretiens politiques ont eu lieu hier jeudi 21 juillet au centre de documentation et d’information juridique (Cdij) de la Cour d’Appel de Cotonou.
Le débat est ouvert et nul ne sera de trop. Le projet de réformes politiques et institutionnelles formalisé dans le rapport de la Commission a pour vocation d’être sujet à débat. La rencontre d’hier a eu l’avantage de répondre à cet impératif puisque les langues se sont déliées. Les échanges, tout aussi fructueux, ont permis aux acteurs en présence (à la fois de la mouvance et de l’opposition) de poser les vrais questionnements suscités par ce rapport et de faire également des propositions. Dans un premier temps, c’est le juriste Serge Prince Agbodjan qui a exposé dans un exposé succinct les grandes lignes du rapport de la Commission. De son analyse, on retient que la commission sur tous les points abordés a présenté les options et ouvert le champ aux discussions tout en se fondant sur les grandes positions affichées par les membres de la commission. C’est le cas du mandat unique par exemple où la commission, sans être péremptoire, a souhaité qu’il faudra y apporter des aménagements (au cas où il sera retenu), mais aussi n’a pas manqué de présenter les avantages du mandat de 5 ans renouvelables une fois. Il en est de même des autres réformes concernant le système partisan, la loi organique sur la gestion dans l’administration par l’Exécutif, l’équilibre des pouvoirs etc. Les deux communications qui ont suivi étaient animées par le politologue Francis Lalèyè et l’ancien ministre Luc Gnancadja. Ces deux observateurs de la vie politique ont très tôt planté le décor de la contradiction en exprimant leurs appréhensions et inquiétudes, mais aussi leur insatisfaction par rapport au projet de réforme en question. Francis Lalèyè s’est beaucoup plus focalisé sur la question du mandat unique. Pour lui, il s’agit d’une option qu’il faudra écartée en raison de l’insuffisance de garantie qu’elle apporte. Il a également souligné que sur chacune des réformes, il est difficile d’écarter l’intrusion du politique en raison des garanties légères qu’elles apportent. Luc Gnacadja aussi n’a pas manqué d’émettre des réserves. Pour lui, le travail effectué a royalement perdu de vue la démographie, les changements climatiques, la question de la fluidité de l’administration, mais aussi et surtout la décentralisation. Il conclut que les défis actuels dans le domaine économique ainsi que les questions de gouvernance politique au service du développement ont été une fois encore reléguées au dernier plan. La consistance des débats qui ont suivi ainsi que la qualité des propositions faites à cette rencontre dénotent de l’impatience qu’éprouve le grand nombre d’opiner sur le contenu du rapport proposé.

HA
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