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Crise autour de la désignation de l’imam central de Natitingou: Affrontement manqué entre les deux parties en conflit
Publié le lundi 25 juillet 2016  |  La Nation
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© Autre presse par DR
El hadj Nourou Abdoul Sanni désigné par la communauté musulmane comme l’imam de la mosquée centrale de Natitingou.






On avait cru à la fin de la crise ébranlant la communauté musulmane de Natitingou avec l’intronisation le 10 juillet dernier de El hadj Nourou Dine Mohamed Sanni, par l’Union islamique du Bénin. Mais c’est sans compter avec le refus de son adversaire Alaza Ibrahim d’abdiquer. Vendredi 22 juillet dernier, la Cité des Nanto a frôlé les échauffourées avec la tentative des partisans de ce dernier de tenir la traditionnelle séance de prières dans l’ancienne mosquée centrale de la ville.

La mosquée de Djindjiré-Béri a été le théâtre ce vendredi 22 juillet d’une forte mobilisation des fidèles de la communauté musulmane de Natitingou. D’un côté, les partisans de Alaza Ibrahim, ancien vice-imam de la ville, prétendu imam central jusqu’au 10 juillet dernier où l’Union islamique a procédé à la désignation de son challenger d’alors, El hadj Nourou Dine Mohamed Sanni, et de l’autre ceux de l’actuel imam. Ces derniers voient en effet d’un mauvais œil la décision de Alaza Ibrahim de tenir la traditionnelle prière du vendredi dans l’ancienne mosquée centrale. Pour eux il n’est pas question de laisser les partisans de l’ancien vice-imam prier en ce lieu après la cérémonie de port de turban qui consacre son challenger imam central. En tête de la délégation des fidèles, se trouve Alaza Ibrahim, une canne en bronze en main et tenant ferme à sa décision. Si son adversaire ne s’est pas porté sur les lieux il pouvait compter sur la hargne de ses supporters prêts à en découdre avec celui qu’il considère comme un mauvais perdant. Ils menacent de lancer des pierres dans la mosquée si le camp adverse brave l’interdiction à eux signifiée par les forces de sécurité venues par dizaines sur les lieux pour contenir les mouvements d’humeur nés à la suite de l’intrusion de l’ancien vice-imam qui s’est refusé le 10 juillet à toute évaluation comme l’a voulu l’Union islamique pour attribuer le poste d’imam central au plus méritant. Il se considère comme l’imam légitime de la ville depuis le 13 mars dernier où ses partisans l’ont porté au pinacle. L’état de siège durera quelques minutes aux abords de la mosquée avec la médiation faite par le commandant de la compagnie de gendarmerie de Natitingou et le commissaire central de la ville.

Pour Kouérou Ayouba, le commissaire central, bien que le Bénin soit un Etat laïc, l’autorité de l’Etat doit être respectée. L’ordre a été donné pour que la séance de prière demandée par Alaza Ibrahim ne se tienne pas dans la mosquée de Djindjiré-Béri pour éviter des échauffourées dans la ville.

Deux imams à Natitingou

La tension est encore perceptible dans les deux camps surtout que l’ancien vice-imam ne semble pas avoir encore dit son dernier mot. Dans une correspondance adressée au préfet des départements de l’Atacora et de la Donga, il estime que la ville de Natitingou compte désormais deux imams que personne ne peut contester et qu’il est le premier élu. Malgré que pour lui la désignation du second imam soit faite contre le bon sens et toute valeur morale, il dit concéder à ce dernier le droit d’aller diriger dans la paix les prières au sein de la grande mosquée sise au quartier Santa. Et s’octroie également le droit de diriger les prières de vendredi avec ses fidèles dans l’ancienne mosquée sise au quartier Djindjiré-Béri. En ce qui concerne les grands jours de Idi, il propose à travers sa correspondance, qu’il y ait une permutation qui mettra en scène l’un pour le ramadan et l’autre pour la Tabaski et vice-versa. Cette correspondance datant du 20 juillet n’ayant reçu encore aucune réponse du préfet, les forces de sécurité composées de policiers, gendarmes et de militaires ont été déployées sur les lieux. Une invasion que le camp de Alza Ibrahim peine à comprendre, arguant que le Bénin appartient à tous ses fils et qu’il ne faille pas privilégier une chapelle au détriment de l’autre.
Rappelons que dans le contexte de la crise, la fête du ramadan a été célébrée le 6 juillet dernier par les deux parties en conflit. Alaza Ibrahim et El hadj Nourou Dine Mohamed Sanni, alors prétendus imams se sont vus octroyés deux différents espaces pour la traditionnelle séance de prière consacrée à la fin du carême. Ainsi sous haute surveillance policière et militaire, les fidèles ont assisté au sermon des deux imams de circonstance en l’absence des autorités politico-administratives, respectivement à l’Ecole urbaine centre et au stade municipal. ?

Kokouvi EKLOU A/R Atacora-Donga
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