Des associations ont intenté un procès sur la modération des contenus haineux en France. L'audience a été renvoyée pour finaliser les négociations.
PAR ALICE BONNETAIN
Publié le 25/07/2016 à 16:50 | Le Point.fr
Facebook, Twitter et YouTube devraient conclure un accord avec des associations pour lutter contre les contenus haineux sur Internet. Facebook, Twitter et YouTube devraient conclure un accord avec des associations pour lutter contre les contenus haineux sur Internet. © NurPhoto/AFP/ Jaap Arrienshttp://xms.lepoint.fr/xms/faces/main.xhtml#
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Des associations (SOS Homophobie, SOS Racisme...) veulent comprendre comment fonctionne la modération et optimiser la régulation des contenus de haine sur les réseaux sociaux. En l'absence d'accord définitif au tribunal de grande instance de Paris, les deux parties – les associations d'un côté, Facebook, Twitter et YouTube de l'autre – refusent d'en commenter le contenu, mais se félicitent du renvoi de l'audience au 18 octobre. Cette décision du juge fait suite « au rapprochement entre Facebook et les associations impliquées, pour trouver un accord qui se finalise actuellement », affirme Facebook France au Point.fr. L'affaire n'est pas sans rappeler le procès intenté par Twitter à l'UEJF (Union des étudiants juifs de France), qui s'était soldé par une victoire judiciaire de l'association.
89 % des contenus signalés maintenus
Durant six mois, trois associations (SOS Racisme, SOS Homophobie, UEJF) ont lancé le premier testing de masse, étude destinée à déceler une situation de discrimination, sur les dispositifs internes de signalement des réseaux sociaux Facebook, Twitter et YouTube. Leur but : « faire évoluer les politiques de signalement des différentes plateformes souvent opaques dans la gestion des signalements et apportant des réponses insuffisantes face aux menaces qu'elles hébergent ». Les résultats sont sans appel : près de 89 % des contenus haineux signalés ont été maintenus. Facebook fait figure de moins mauvais élève avec 34 % des signalements supprimés, tandis que Twitter n'en retire que 4 % et YouTube 7 %.
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