(Les ministres se contentent de ternir la gestion de Yayi)
Plusieurs ministres du gouvernement ont pris d’assaut les chaines de radios et télévision de la place dans le cadre du bilan des 100 jours du gouvernement de la rupture. Mais au finish, le peuple s’est contenté du peu. Joseph Djogbénou dans une émission synchronisée sur Soleil Fm, Océan Fm et Urban Fm, et sur la télévision nationale, Romauld Wadagni sur l’Ortb, plusieurs autres devant le corps diplomatique, Abdoulaye BioTchané autrefois sur le quotidien le Monde, les ministres du gouvernement ont rivalisé d’ardeur pour défendre le bilan du gouvernement de la Rupture. Mais à y voir de près, ce bilan n’est limité qu’aux suspensions, remises en cause, fermetures, annulations… Plutôt qu’à un bilan du nouveau gouvernement, le peuple n’a eu droit qu’au requiem du régime Yayi. Les malversations et mauvaises gestions de ce régime ont été amplifiées. En dehors des mesures conservatoires et autres effets d’annonce, aucune action véritable du gouvernement Talon n’a été évoquée. Tout ceci dénote à n’en point douter, des difficultés de démarrage du nouveau gouvernement. Tel un moteur diesel, la Rupture prend son élan. Cependant, après 100 jours d’exercice, le régime défunt tant décrié avait posé des actes concrets qui ont rassuré la population. Le peuple veut du nouveau, il veut du pain. Les réformes politiques ne préoccupent pas le bas peuple. Les échos ne sont pas favorables et l’inquiétude gagne déjà les rangs même des plus fanatiques. Le gouvernement de la Rupture regorge de ministres expérimentés qui ont fait leur preuve par le passé. Ils doivent mettre leur savoir-faire en jeu pour faire démarrer la machine. Il est vrai, plusieurs ministres font leur baptême de feu et sont confrontés aux réalités du pouvoir. Car on est meilleur jouer à la touche que sur le terrain. Mais les réalités diffèrent d’un endroit à l’autre. Après la période d’observation, la machine peut maintenant décoller.
Thomas AZANMASSO